INTÉGRALE #01
Scénariste(s) : Marv WOLFMAN, George PÉREZ, Mike W. BARR, John BYRNE
Dessinateur(s) : George PÉREZ, Curt SWAN, Keith POLLARD, Jim APARO, Steve RUDE, Carmine INFANTINO, Rich BUCKLER, Ron RANDALL, John BYRNE
Éditions : Urban comics / DC
Collection : DC Essentiels
Série : New Teen Titans
Année : 1980 Nb. pages : 464
Style(s) narratif(s) : Récits à suivre (1 à 4 / 4) (Comics)
Genre(s) : Superhéros / Justicier masqué, Drame familial
Appréciation : 4 / 6
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Des superpouvoirs, ça aide vraiment à entrer dans l'âge adulte?
Écrit le mercredi 14 juin 2023 par PG Luneau
Tomes lus : Intégrale #1 (Scén. : Marv WOLFMAN, Dess. : George PÉREZ & Curt SWAN)
Intégrale #2 (Scén. : Marv WOLFMAN, Dess. : George PÉREZ, 1982 (2019), 440 p., 4,5 /6)
Intégrale #3 (Scén. : Marv WOLFMAN, George PÉREZ & Mike W. BARR, Dess. : George PÉREZ, Keith POLLARD & Jim APARO, 1983 (2020), 424 p.)
Intégrale #4 (Scén. : Marv WOLFMAN, George PÉREZ & John BYRNE, Dess. : George PÉREZ, Steve RUDE, Carmine INFANTINO, Rich BUCKLER, Ron RANDALL & John BYRNE, 1984 (2020), 560 p., 4,5 /6)
1888 !! C'est le nombre de pages que totalise cette intégrale des aventures des New Teen Titans! Quatre briques bien pesantes, pas faciles à manipuler et qui se glissent difficilement dans un sac de voyage. Tous les fascicules qui les composent ont été initialement publiés dans les années '80 et Urban comics les a compilés en 2019. Mais qu'en est-il?
C'est quoi?
Les Teen Titans étaient, à la fin des années '60, un groupe de jeunes superhéros composé des acolytes des justiciers les plus célèbres de l'époque. On y retrouvait donc Robin (le partenaire de Batman), Kid Flash (celui de Flash), Aqualad (celui d'Aquaman), vite rejoint par Wonder Girl (l'acolyte de Wonder Woman)... Le groupe a perdu en popularité, jusqu'à ce que Marv Wolfman décide, dans les années '80, de tenter une nouvelle mouture, en s'alliant à George Pérez au dessin.
Dans leur version, les NEW Teen Titans, on retrouve Robin, Wonder Girl et Kid Flash. Mais les nouveaux auteurs ont décidé de remplacer Aqualad par trois nouveaux personnages. Tout d'abord, Changelin, un ado à la peau verte, ayant la capacité de se transformer en l'animal de son choix, de la fourmi au dinosaure (pour la petite histoire, il faisait déjà partie de la Doom Patrol, sous le nom de Beast Boy). Puis, une jeune mais très puissante (et terriblement sexy!) extraterrestre du nom de Starfire, un être à la chevelure ridiculement gigantesque! Enfin, un jeune noir à qui on a tant greffé de membres et d'organes qu'on peut se demander s'il est plus humain ou plus robot : le bien nommé Cyborg.
À ces 6 jeunes héros se greffe, dès leurs premières aventures, une sombre jeune femme, Raven, dont on apprendra très tôt qu'elle lutte contre la moitié démoniaque d'elle-même, puisqu'elle est issue de la relation entre une humaine et un démon surpuissant, Trigon. Vous comprendrez que ce «méchant» deviendra un des ennemis récurrents du septuor!
Au fil de leurs aventures, ce groupe affrontera divers ennemis, parmi lesquels les 5 Redoutables (avec à leur tête le Dr Light), la Confrérie du Mal, la sœur maléfique de Starfire, une secte satanique dirigée par un dénommé Brother Blood, et le redoutable Deathstroke, francisé en Exterminateur. Roulement de personnel oblige, il accueillera aussi dans ses rangs une jeune femme pouvant contrôler la terre, Terra, pas toujours très nette (je parle ici d'allégeance, et non de saletés! ;^) et le doux Jéricho, muet de naissance, mais pouvant prendre le contrôle des gens qui l'entourent. Et ce n'est là que quelques-unes des innombrables péripéties que vous découvrirez au cours de la lecture de ces 71 petits fascicules (parfois double!) judicieusement sélectionnés et classés de manière à bien comprendre les différents arcs narratifs et l'évolution des personnages. Des heures de lecture, pour les 14 ans et plus.
C'est comment?
Je dirais : à la hauteur de mes attentes. Ça reste, bien sûr, un comic de superhéros, avec son lot de situations improbables (et parfois même parfaitement grotesques, soyons honnêtes!) causées par des «Méchants» très très méchants, qui veulent détruire le monde pour on ne sait trop quelle raison obscure (ou, parfois, sans réelle raison!). Il faut donc, déjà, être prêt à accepter ce genre de convention.
Mais cette série a deux atouts qui la distinguent. D'abord, elle date des glorieuses années '80, avec tout le spray net, la paillette et les épaulettes qui les caractérisent! À lire l'incroyable liste de références à cette époque que j'ai pu répertorier au fil de ma lecture (voir la section Les petits plus, ci-bas), j'en suis encore empli de nostalgie! C'est complètement fou, le nombre de personnalités, de séries télé ou de films-cultes qui sont mentionnés tout au long de ces presque 2000 pages! C'est à tout un voyage dans mes souvenirs d'adolescence auquel j'ai eu droit!
Mais l'atout majeur reste, d'abord et avant tout, la richesse des personnages principaux. Je l'ai souvent dit : le plus intéressant, dans les récits de superhéros, ce ne sont pas les batailles contre les vilains, mais bien les conflits que vivent les héros entre eux ou, mieux encore, EN eux! C'est pourquoi le torturé Batman est 100 fois plus apprécié que le parfait Superman! Ici, avec de tout jeunes adultes ayant encore un pied dans l'adolescence (Garfield/Changelin, le benjamin de la bande, a à peine 16 ans), on est servi à souhait!
On a droit à une gothique psychotique qui cherche à dominer sa moitié démoniaque, une E.T. hyper-expansive qui se demande continuellement si elle a bien compris les codes sociaux terrestres, un Black à demi-robot enragé contre l'image de boîte de conserve qu'il projette, un polymorphe tête-en-l'air qui cache derrière ses gags un sentiment d'infériorité dû à son jeune âge, un indécis qui veut retourner à son anonymat d'antan et un leader qui veut se défaire de l'image de parfait boy scout que son mentor lui a imposée, plus jeune. Le tout sans compter les quelques histoires de cœur qui les unissent, parfois. Seule Wonder Girl semble traverser ces aventures en restant parfaitement équilibrée : elle restera sensiblement avec son copain, qu'elle mariera même dans le faste et l'allégresse! Avec toutes ces personnalités fragilisées, plus les deux petits derniers, tout aussi complexes car tous deux très proches de Deathstroke, vous comprendrez qu'on a droit à tout un spicilège d'interactions explosives! C'est ce qui fait le sel de cette série, que je recommande chaudement aux amateurs...
Mes bémols
- les couleurs, très vives, mais un peu trop plaquées, uniformes, sans nuances... Et souvent bâtardes! Le chandail orange et les pantalons fuchsia de Cyborg (t. #2, p.157) en sont de bons exemples, ainsi que la peau GRIS TAUPE des musulmans (dans l'ép. #52) !?!
- certains personnages moins intéressants ou moins crédibles. Je dois l'avouer, des méchants comme l'espèce de prêtre vaudou scientifique qui fait partie de la Confrérie du Mal, ou le Cerveau, qui se balade seul rattaché à un robot, me semblent plus grotesques qu'inquiétants! Idem pour Tonnerre et Éclair, avec leur père qui serait un gros lézard extraterrestre !?! Mais le plus dommageable, c'est l'importante présence de Raven... Je n'accroche tellement pas à son histoire ésotérique! Mais comme ça devient l'enjeu majeur de toute la grande finale de la série, ça a pas mal miné mon attrait pour ces nombreux épisodes avec son père, Trigon.
- les mélanges de genres. Comme je l'ai déjà expliqué, je suis très frileux quand vient le temps de mélanger les genres littéraires. J'adore le Fantasy, mais n'aller pas le mêler avec de la Science-Fiction. C'est pourquoi mon enthousiasme est un peu sur les freins quand les Olympiens de la mythologie grecque s'immiscent dans cette série, même si j'ADORE la mythologie! Même chose pour l'horreur. Je ne suis pas fan d'horreur, mais j'en suis encore moins fan quand je lis un récit de S.F.! D'où mon désintéressement des arcs narratifs avec Raven et Trigon et ceux avec Brotherblood...
- certaines faiblesses scénaristiques. Des exemples? En voici un florilège: #1- Les déplacements aériens de Robinet de Cyborg. Le premier se retrouve toujours dans les bras de Starfire, qui ne le tient que d'un bras, comme elle tiendrait un toutou en peluche! Le second, lui, fait des bonds de... plusieurs km de long !? C'est très difficile à croire. #2- Wonder Girl, qui n'est même pas une vraie Amazone, parvient dans un épisode à terrasser le dieu de la Guerre, Arès en personne!!? Ouf! Dur pour l'égo d'un dieu, non? #3- Une ville entière, souterraine, cachée dans la jungle et remplie de milliers de soldats... Comment a-t-elle pu être construite, dans le secret le plus complet? Qui a financé tout ça? Sans couper les arbres qui sont dessus!? Wow! Et le pire, c'est... qu'elle peut S'ENVOLER !!! #4- Les noms extraterrestres de Starfire et de sa sœur sonnent ridiculement français: Koriand'r et de Komand'r! Étonnant, pour une langue qui vient d'une autre planète! #5- La secte qui officie dans une grotte avec de gigantesques crânes sculptés à même des stalactites... stalactites qui «descendent» (?! par quel mécanisme?!?) TRÈS lentement (pour laisser le temps au Méchant gourou de se délecter perversement!) vers... un lac de lave en fusion! (Vous aurez bien sûr compris que tous les héros sont ficelés sur ces mêmes stalactites amovibles!)... C'est vraiment d'un ridicule CONSOMMÉ! J'en ai listé quelques autres, mais je crois que vous comprenez l'idée...
- quelques choix visuels douteux. Je citerai, en premier lieu, l'incroyable opulence de la chevelure de Starfire, et tout son accoutrement: un maillot de bain qui ne cache rien, en tout temps, en pleine ville et en plein combat, ça vous semble pratique, vous !?? Puis, il y a aussi les costumes de Cyborg ou de Houngan (on dirait des dragqueens!) et toutes les coupes de cheveux de Terra, qui suivaient manifestement, bon an, mal an, celles de Nathalie Simard! L'époque y est sans doute pour quelque chose, mais tout de même...
- plusieurs maladresses graphiques. Outre des raideurs dans les perspectives et les plongées (#1, p.435, #2, p.120, 238 & 306, #4, p.257 & 366...), de nombreuses proportions boiteuses (surtout quand vient le temps de dessiner des enfants - voir #1, p.400, #2, p.121, #4, p.224...) ou d'autres postures corporelles ou anatomies incongrues (#1 p.367, #2, p.150 & 250, #3, p.38-39 ...), je déplore le fait que tous les véhicules sont exagérément trop cubiques, et que tous les animaux en lesquels Garfield se transforment sont d'une justesse anatomique presque toujours décevante (depuis quand les kangourous ont des pieds de cochon?)... Bref, si George Pérez est un des grands dessinateurs de l'écurie DC, il ne m'a pas impressionné outre mesure...:^S
- la traduction. Souvent, on la sent trop pointue, comme quand un des Cyclopes (ces mythiques géants à un œil de la Grèce antique) lance un «...Avant que nous ne faillissions à nos obligations!» !??) ou quand un vilain en furie lance un très peu viril : «Partez, vous dis-je!» (t.#3, p.119)! Certains mots riches relèvent le niveau de langage (tergiversations, éculé, ostracisé) mais beaucoup font carrément trop argotiques: l'arsouille, le zigue, du pèze, des blazes, un coturne, des cadors, une rombière, une pépée, des esgourdes et de la caillasse (et j'en tais plus de la moitié!)... En entendant tout ça, je me sens beaucoup plus en compagnie de petits merdeux parisiens que de dangereux durs à cuire du Bronx !!! ;^)
- le tout dernier épisode, placé APRÈS la finale instaurée par le cycle (en 5 épisodes) du Règne de Trigon. Avec un titre comme la Vengeance des robots dinosaures de l'espace, je m'attendais déjà à du mauvais, mais cet épisode, même pas illustré par Pérez, n'ajoute non seulement rien à l'intégrale, mais lance de nouvelles pistes et de nouveaux personnages dont nous n'entendrons plus jamais parler. Bref, 20 pages de trop!
Les plus grandes forces de cette BD
- tous les bonus. Que ce soit les textes rédigés par les divers créateurs, en intro ou en conclusion d'albums (où ils jettent toujours un pertinent regard analytique sur leur travail ou nous éclairent sur sa genèse), les couvertures alternatives ou les 7 belles illustrations pleines pages des 7 héros, en pied, tous ces surplus sont pertinents et enrichissent l'ensemble de cette intégrale.
- plusieurs personnagesparticulièrement intéressants. J'ai bien aimé les remises en question de l'ambivalent Kid Flash, qui va jusqu'à quitter officiellement le groupe, puis le doux Jéricho qui, malgré son mutisme complet, parvient à nous faire comprendre à quel point il est pacifiste, faisant fi de son inquiétante ascendance. Il y a ce cher Nightwing, le nouvel avatar de Dick «Robin» Tracy, qui traverse, lui aussi, une crise existentiel (mais lui, je le connais bien, depuis que j'ai lu une de ses séries plus modernes (voir mes critiques, juste ici ). Mais le plus agréable de tous, c'est le jeune Garfield Logan, cet adolescent aux allures du Géant Vert, élevé par le 5e homme le plus riche de la planète et mieux connu sous le nom de Changelin! Quel sympathique garnement! Toujours souriant et prêt à lancer une vanne à ses comparses, c'est, et de loin, celui par qui la bonne humeur et la joie de vivre entre dans la Tour des Titans! C'est clair que je le voudrais comme ami! ;^)
- certains bons coups scénaristiques. Les crushs amoureux sont fréquents et ajoutent des couches de profondeur aux récits (mentionnons celui de Kid Flash pour Raven, puis celui de Garfield pour Tara et celui de Cyborg pour une jeune travailleuse sociale du nom de Sarah). Il en va de même pour tous les épisodes qui traitent de la jeunesse des héros (on nous y raconte le passé de Starfire, de Cyborg, de Changelin, de Raven...). De manière générale, j'ai apprécié les épisodes qui laissaient une plus large part à leurs tracas quotidiens et domestiques (l'appart de Wonder Girl, son mariage ou tout l'épisode #39, avec sa couverture atypique!). Le décès de l'un de ces Teen Titans est un punch marquant, bien sûr, ainsi que la révélation de l'identité secrète de Vigilant, un nouveau superhéros! Puis, les nombreuses trahisons qu'ils subissent (ou qu'ils croient subir!): celles de Raven mais, surtout, toutes celles de l'arc narratif avec Terra, à qui on ne sait plus si on doit attribuer notre confiance ou non! À ce propos, l'épisode du fascicule Annuel #3, est carrément enlevant, avec sa finale en hécatombe, et la réaction de détresse de Garfield face au décès de... Le tout atteignant son paroxysme lors du procès de Slade Wilson (alias Deathstroke, l'Exterminateur) et sa confrontation avec Gar! C'est bourré de bons revirements!
- étonnamment, les émotionsque certaines finales ont suscitées! À quelques reprises, je dois avouer que j'ai été pris par surprise, et même ému, dans certains cas! La traitrise de Raven, puis son sacrifice (ép. #4 et 5) m'ont particulièrement touché. Il en va de même avec l'histoire du père de Cyborg (épilogue de l'ép. #7), sa difficile relation avec son fils (ép. spécial Tales of the Teen Titans #1) et tout l'arc qui s'attarde aux gangs de rue qui embrigadent les jeunes fugueurs. J'ai vraiment ressenti la douleur de Cyborg, dans cet épisode #27...
- la Tour Titan! J'adore le plan qu'on nous en montre (t. #1, p.189), avec la disposition de toutes les pièces sur les 10 étages! Ça fait rêver, et donne envie d'aller la visiter... Mais qui paye pour tout ça? Et quand elle se fait démolir, qui la reconstruit?:^0
- les quelques cross-overqu'on nous sert! Nos jeunes héros croisent parfois la route d'autres groupes déjà connus, comme la Ligue de Justice d'Amérique, la Doom Patrol (avec un bel hommage à leurs créateurs!) ou les Omega men. Parfois, ce sont des individus qui viennent leur prêter main forte: Flash ou Hawkman, par exemple.
- les thèmes abordés. Malgré les préjugés qu'ont plusieurs, on peut parfois retrouver dans les comics de superhéros de sages réflexions, de même que des observations très pertinentes sur certains sujets! J'ai particulièrement apprécié le débat sur la nécessité du libre arbitre (ép. #12), ou celui, encore parfaitement d'actualité (avec l'avancée des I.A.), sur le droit à l'autodétermination pour les créatures intelligentes créées par l'homme! Puis il y a les thèmes classiques: les rivalités Occident vs Russie ou Libéralité vs Conservatisme, le racisme, les sectes et le contrôle de l'information, etc.
- l'humour, presque toujours amené par les commentaires de Garfield. C'est parfois presque burlesque (#2, p.181), parfois très subtil (comme à la p.200du 3e tome : le gars nommé Bazooka fait une grosse bulle avec sa gomme à mâcher - à noter qu'il porte également une casquette rouge, comme Bazooka Joe, la mascotte de la gomme Bazooka!)... Il y a aussi, en complément de l'épisode #20, un mini-récit hors-série où les créateurs de la série sont des personnages (l'un d'eux porte le nom d'Igor Igorigorigorivitch !?). Pas très utile, mais amusant! ;^D
- quelques belles illustrations plus impressionnantes, pleine page ou double page. Quelques exemples, tous issus du t. #2: p.172-173, 271, 274-275, 347, 348-349. De plus, je tiens à souligner un élément visuel pas évident qui est particulièrement bien réussi: le faciès du méchant Trigon, avec ses 4 yeux! On nous rend bien toute l'horreur qu'il peut dégager! Certains éléments de décors sont parfois impressionnants (comme le château, dans le t. #2, p.181). Et je m'en voudrais de ne pas souligner la complémentarité des couvertures des fascicules #37 des New Teen Titans et #5 des Batman and the Outsiders, qui forment, côte à côte, la superbe illustration double page d'un combat épique!
- quelques mises en pages originales. En effet, on retrouve, par intermittence, des effets intéressants dans la disposition des vignettes. La p. 236 du t. #2, avec sa longue case verticale, ou tout l'épisode du mariage de Donna, dans le t. #4 en sont des exemples. Fait notable: tout le dernier arc, en 5 fascicules, avec l'affrontement contre Trigon, se compose de pages avec des caniveaux de couleur! La modernité arrivait enfin !? ;^)
- la recherche anthologique que les éditeurs a fait, et le beau travail de reclassement et d'intégration des épisodes spéciaux ou des cross-over. J'ai vraiment l'impression d'avoir fait le tour de tout ce qui concerne ces New Teen Titans...
Les petits plus
Des tonnes de références aux années '80. On y nomme des personnalités, d'Hollywood ou pas (comme Jimmy Carter, Warren Beatty, Farrah Fawcett, Mary Taylor Moore, Lou Ferrigno, Dustin Hoffman, Brooke Shields, Burt Reynolds, Mister T, Chevy Chase, Clint Eastwood, Eurythmics, Culture Club...), ou des titres de séries télé, de romans ou de films cultes (les Muppets, Star Wars, les Dents de la mer, Dallas, le Guide du Routard galactique, Magnum P.I., Happy Days, Ma sorcière bien aimée, les Bisounours...). Et je vous jure que je ne vous en liste même pas le tiers! Il y en a des tonnes d'autres! Sans compter que le traducteur s'en est donné à cœur joie, en y intégrant un : «Hulahup : Barbatruc!» !? Je me demande si cette expression se retrouvait vraiment dans le texte original ? ;^D
Sur près de 2000 pages, vous ne serez pas étonnés que j'aie pu débusquer plusieurs coquilles. Les voici, en vrac.
Dans le premier tome : p.5 («...que nous SOMMES...» au lieu de «...que nous SOYONS...») ; p.29 : un NE oublié ; dans l'épisode #13, une traduction boiteuse : «ils sont les meilleurs dans leur partie» (??!) au lieu de «dans leur domaine», ou «en leur genre» ; dans la biographie des auteurs, à la fin : advantage !?!
Dans le tome #2 : p.107 : «Quand au traumatisme...» ; p.310 : Omegans au lieu de Omega mans.
Dans le tome #3 : p.160 : le coloriste a inversé les couleurs d'un des étages du gâteau! ; p.196 : on retrouve Changelin sous forme de colombe... mais en jaune au lieu de son traditionnel vert ; p. 307 : «Elle chouette.»
Finalement, une dernière dans le #4 : p.68 : «Nous héritâmes la demeure.»...
Mais il y en a sûrement plusieurs autres qui m'ont échappé!
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