#01- JOSÉPHINE
Scénariste(s) : Pénélope BAGIEU
Dessinateur(s) : Pénélope BAGIEU
Éditions : Delcourt
Collection : X
Série : Joséphine
Année : 2012 Nb. pages : 60
Style(s) narratif(s) : Gags en une ou deux planches
Genre(s) : Humour, Quotidien
Appréciation : 3.5 / 6
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De la chick-lit en BD?! Pourquoi pas!!?
Écrit le lundi 05 août 2013 par PG Luneau
Tomes lus : #01 – Joséphine
#02 – Même pas mal
Je ne suis vraiment pas un adepte de cette fameuse chick-litt dont on parle beaucoup, ces dernières années. Mes seules incursions dans le domaine consistent aux visionnements des deux films de Bridget Jones, j’imagine, films que j’avais, ceci dit, bien appréciés! Mais pas de là à lire de ces innombrables petits romans du même genre qui sont sortis depuis!
Mais je sais que de nombreuses bédéistes se sont lancées dans des blogues où elles ont développé un style visuel tout à fait de circonstance, aussi sympathique, léger et amusant que ces romans. Chez nous, Estelle Bachelard est du nombre… mais comme elle me le disait lors du dernier Festival de la BD francophone de Québec, la grande pionnière en la matière, c’est son idole, la Française Pénélope Bagieu!! Comme cette charmante jeune femme avait justement traversé l’Atlantique pour venir nous voir, lors de ce même festival, je me suis laissé tenter! En tant qu’Explorateur BD, ne suis-je pas supposé toucher un peu à tout?? J’ai donc opté pour la série qui l’a lancée (après que son blogue soit devenu très populaire!) : Joséphine!
Joséphine, c’est une jeune célibataire comme tant d’autres, qui fait son petit bonhomme de chemin dans la vie… Elle a son boulot de publiciste, ses sorties avec ses amis (sa best, Rose, mais aussi Cyril, l’incontournable copain gay!!), ses séances de mise en forme, au gym, ses visites à ses parents ou à sa sœur Irène (celle «qui a réussi»!)… Comme tout le monde, elle cherche l’amour... et elle le trouve, par moment!! Mais entre le bel Oliver, qui ne veut pas s’engager, et l’entreprenant Julien, qui s’avèrera moins libre qu’il ne le prétend, la belle Joséphine ne sait plus trop ce qu’elle veut vraiment… Peut-être devrait-elle justement commencer par essayer de se faire une idée?... Mais n’est-ce pas justement à ça que sert la fin vingtaine : à explorer jusqu’à ce qu’on trouve?… ou jusqu’à ce qu’on SE trouve?...
N’ayez crainte, je fais ici de la psycho-pop à cinq cennes, mais ce n’est pas du tout le ton des albums de cette série, bien au contraire! Ici, on reste dans l’humour, un humour très classique, que plusieurs jugeront peut-être même trop caricatural, avec ses gags sur les angoisses existentielles des jeunes femmes de cet âge : exercices ou liposuccion? je ne sais pas quoi porter, aujourd’hui… mais je ne sais plus, non plus, où ranger mes nouveaux achats vestimentaires car ma garde-robe déborde!...
Pour ma part, ma foi, j’ai bien aimé! Comment ne pas tomber sous le charme d’une fille qui a baptisé son chat, le seul mâle à lui rester toujours fidèle, Bradpitt?!! J’ai même ri à deux ou trois reprises, (surtout dans le tome #2)… Peut-être parce que j’imaginais ma filleule dans certaines de ces situations? ;^) Qui sait? Chose certaine, je suis sûr qu’elle, elle adorera cet humour léger, parfois cliché sans doute, qui ne nous montre pas toujours une image très glorieuse de la jeune célibataire du XXIe siècle, mais qui nous permet de nous vider la tête, le sourire aux lèvres!
Joséphine, une série principalement pour vous mesdemoiselles… dès 16 ans!
À lire aussi : un beau dualisme : la critique de Yaneck (qui a tellement détesté, que c’en est drôle!!) et celles de Kikine (tomes #1 et 2, qu’elle a un peu plus appréciés)… À vous de trancher!
Plus grandes forces de cette BD :
- les expressions faciales. Malgré le minimalisme de ses traits (ou peut-être grâce à lui!?!), Bagieu parvient à illustrer toute une gamme d’émotions, souvent très drôles. La couverture du tome #1 nous en donne d’ailleurs un très bel exemple, non?!
- les couleurs, en à-plat, très vives sans être agressantes.
- la construction des albums. Les gags sont indépendants, mais ils offrent, au fil des pages, une certaine continuité qui nous permet de voir l’évolution de notre héroïne. Ce semblant de fil conducteur (un peu comme ce à quoi Delaf et Dubuc nous ont habitués, avec leurs Nombrils) ajoute une cohésion qui donne un plus à l’ensemble.
Ce qui m’a le plus agacé :
- des couvertures un peu trop simplistes… surtout sur le plan des décors (dépouillés, vous dites??!)!
- la rapidité avec laquelle on passe au travers ces albums! Malgré la soixantaine de pages (ce qui est très généreux, de la part des éditeurs!!), ça se lit en une vingtaine de minutes, trente, tout au plus!! C’est vrai que la chick-litt est reconnue comme étant une littérature de consommation rapide, de même que la BD : pouvait-on s’attendre à moins de l’intersection de ces deux univers??! ;^)
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