#05- LE SANG DE L'ANGE
Scénariste(s) : Vincent Lodewick dit DUGOMIER
Dessinateur(s) : Benoît ERS
Éditions : Dupuis
Collection : X
Série : Démons d'Alexia
Année : 2009 Nb. pages : 48
Style(s) narratif(s) : Récit à suivre (1/2)
Genre(s) : Thriller ésotérique
Appréciation : 5 / 6
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Quand ça va plus mal que mal... à cause du Mal!
Écrit le lundi 01 mars 2010 par PG Luneau
Quel plaisir de retrouver cette charmante Alexia! Si je ne me suis pas plongé dans la lecture du tome #5 dès que j’ai eu fini le tome #4, c’est que je savais que ce n’était que la première moitié du second cycle. J’ai donc préféré attendre la parution du tome #6, à l’automne 2009, pour m’assurer de pouvoir les lire l’un à la suite de l’autre et ainsi m’éviter d’attendre, en trépignant, la fin de cette angoissante aventure.
Rien ne va plus pour le Centre de Recherche des Phénomènes Surnaturels. Non seulement presque tout le personnel est mort lors de la dernière attaque des sorcières de Salem (au cours du tome #4), mais les quelques rares survivants (les six principaux personnages que nous avions bien connus dans le premier cycle, en fait!) ne sont plus assez nombreux pour subvenir à la tâche. C’est sans compter que les phénomènes paranormaux de type maléfique vivent une fulgurante recrudescence et qu’un taciturne «Homme en noir», payé pour assurer le bon rendement du centre, leur annonce qu’on leur coupera les vivres d’ici quelques semaines si le groupe ne s’avère pas à la hauteur!
Cerise sur le sundae, il semblerait que quelqu’un, ou quelque chose, ait décidé d’éliminer le pauvre Gabriel, l’ange déchu qui protège Alexia depuis son enfance! En effet, celui-ci est victime de différentes tentatives d’assassinat! Alexia saura-t-elle le protéger à son tour de cet ennemi mystérieux… qui a ses taupes au sein même de l’équipe réduite du centre!!!
Franchement, l’intrigue du Sang de l’ange est bien ficelée et le suspense est à la hauteur de mes attentes! Toute la bande est dans la schnout jusqu’au cou et Alexia, qui a été nommée directrice du centre à cause de sa dualité sorcière/exorciste, est complètement dépassée et ne sait pas par où commencer. Je suis vraiment très fier d’avoir attendu d’avoir la conclusion avant de commencer ma lecture : je n’aurais jamais su attendre sa parution sans me ronger les ongles au sang!!! Bravo à Ers et à Dugomier d’avoir su pondre un récit aussi passionnant dans un genre qui, on le sait, en a vu d’autres. Bravo aussi à eux de parvenir à le faire tout en restant, au bout du compte, assez familial! Car, c’est là un des beaux paradoxes de cette série, cette histoire passionnera aussi les jeunes – à partir de onze ans, je dirais – sans trop les traumatiser, un peu comme l’excellente série Mort de trouille!
Un chouette retour, une chouette héroïne, une chouette aventure paranormale… et un chouette cycle qui se terminera déjà dans le prochain tome! À dévorer avec ardeur!
Plus grandes forces de cette BD :
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les personnages secondaires. Ils sont tous suaves! Grâce à eux, plein d’intrigues parallèles se trament en douce : Paolo commence à monter insidieusement Bérénice contre Alexia, Gabriel cache ses problèmes de santé aux autres, Zünd est toujours aussi détestable d’arrogance et le beau Denis, qui a hérité du bistro Chez Gabriel, commence à prendre doucement la place qui lui revient. Lequel est le traitre, allié à l’esprit de la perfide Sarah Perkins? À vos bouquins pour le découvrir!!
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la «modernitude» insufflée au thème. Les filles sortent en boîtes (elles y entraînent même le vieux Gabriel, c’est tout dire!!), les projections sont ultra-techno, les cellulaires pleuvent… Ça fait drôle de mêler tout ça à des histoires de sorcières, de fantômes et d’anges, qui font plus rétro!!
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la qualité de l’intrigue. Tout va mal! Comment s’en sortiront-ils? Les traces mystérieuses, de sang, de brûlures ou de planctons luminescents (!?!), ajoutent une très intéressante touche d’angoisse. Où nous mèneront-elles? Que représentent-elles? Du bonbon jubilatoire pour mystifier l’indécrottable cartésien que je suis!! Et je ne vous parle même pas de l’hôpital affamé qui dévore ses patients!!?!
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le suspense. Les mystères sont si originaux, les indices si bien distillés, qu’on ne peut que sentir l’adrénaline nous monter dans les veines. Mais comment parviendront-ils à s’en sortir, surtout avec cette épée de Damoclès personnifiée par ce mystérieux barbu, aveugle mais dangereusement perspicace, qui les menace de fermer le centre?!
Ce qui m’a le plus agacé :
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les dessins, un iota plus ordinaires ou moins soignés que de coutume. En fait, je trouve les tracés de Ers très agréables : il n’y manque juste qu’un tout petit peu plus de soin lors de l’encrage final de ses personnages pour que leurs traits soient impeccables comme je les aime. D’ailleurs, j’ai l’impression qu’il met cet effort supplémentaire lorsqu’il encre les bâtiments et les véhicules. Il devrait pouvoir faire de même pour les visages et les chevelures!
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