#01- PETIT COEUR CHÔMEUR
Scénariste(s) : Benoît Drousie dit ZIDROU
Dessinateur(s) : Serge ERNST
Éditions : Bamboo
Collection : X
Série : Boule à zéro
Année : 2012 Nb. pages : 48
Style(s) narratif(s) : Récit complet
Genre(s) : Quotidien, Humour tendre, Humour social, Humour mordant, Hommage, Drame familial, Récit psychologique, Documentaire
Appréciation : 5.5 / 6
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Avec coeur, au coeur des enfants malades...
Écrit le dimanche 26 mars 2017 par PG Luneau
Tomes lus : #01- Petit cœur chômeur
#02- le Gang des crocodiles (2013, 4,5 / 6)
#03- Docteur Zita (2014, 56 p., 5/6 - c'est celui des quatre qui contient un supplément Documentaire)
#04- Madame la Mort (2015, 6/6)
J'en ai très peu parlé ici mais j'ai passé pas mal de temps dans les hôpitaux et les centres médicaux, l'automne dernier, question de veiller et de prendre soin d'un proche... J'ai eu beaucoup de temps pour observer et tenter de comprendre les rouages du monde hospitalier de notre belle province, ce milieu tant décrié... Ce que j'y ai vu n'est pas parfait, mais c'est loin des horreurs dont on parle tant aux nouvelles! J'y ai même croisé des gens de cœur, aidant, donnant leur maximum... dans des conditions souvent pas évidentes du tout, point de vue matériel ou logistique, par exemple! Mais de manière générale, j'ai beaucoup plus de reconnaissance à l'égard de ces gens que j'y ai connus que de récriminations.
Boule à zéro, c'est une série qui nous permet d'entrer dans l'intimité d'un centre hospitalier. On y croise plein de médecins, d'infirmières, d'aides-soignants ou de préposés, mais aussi des tonnes de malades : une bande de vieillards et une bande de jeunes, tous atteints de maladies plus ou moins complexes, plus ou moins graves... Ce sont surtout ces jeunes qui seront au centre des péripéties de la série, tous guidés par leur leader, la dynamique et désopilante Zita!
Zita, que l'on surnomme Boule à zéro à cause de la parfaite rondeur de son crâne rendu chauve par la chimio, est l'une des héroïnes de BD les plus vivantes que je connaisse... malgré (ou, probablement, à cause de) la maladie qui la ronge depuis si longtemps! Elle possède une vitalité hors pair, une sensibilité extraordinaire... et, comme on dit chez nous, un front de bœuf exceptionnel! L'hôpital, elle y a passé les 9 dernières années à cause de la gravité de sa leucémie... et elle n'a que 13 ans!! :^( C'est dire à quel point elle s'y sent plus à l'aise qu'un poisson dans l'eau! Elle connaît tout le monde, tous les recoins, tous les règlements... et même toutes les entourloupes pour déjouer les interdits!! ;^) Elle peut donc facilement se permettre de diriger un peu son petit monde, de baptiser ses nouveaux copains de surnoms rigolos et de s'immiscer dans la salle du personnel pour aller s'y servir de ce dont elle a besoin : personne n'y trouve rien à dire tellement elle fait partie des meubles!! ;^)
Le premier tome nous la présente alors qu'elle invite tout le monde à son party de 13e anniversaire. Belle manière de présenter toute cette belle brochette de personnages! Le malheur, c'est qu'encore cette année, sa mère ne viendra pas... D'ailleurs, elle ne vient plus jamais visiter sa fille, trop bouleversée qu'elle est juste à l'idée de la revoir! Peut-on, à 13 ans à peine, rester forte face à la maladie et au sentiment d'injustice qu'elle suscite quand même notre propre mère n'a plus la force de venir nous voir, jamais, depuis des années, même pas à notre anniversaire?
Dans le tome #2, comme à tous les vendredis, Boule à zéro et ses amis vont écouter Mama Kigalou. Cette charmante dame est une conteuse rwandaise qui vient bénévolement distraire tout le monde en racontant des légendes de son pays. L'histoire de ce jour-là portant sur un affreux crocodile dont la queue aurait le pouvoir de guérir celui qui parvient à la toucher, ne voilà-ti pas nos amis qui fuguent secrètement en direction du reptilorium du coin afin de tester la valeur scientifique de cette affirmation! Déceptions et sermons en perspective!!
On découvre encore plus tout le petit monde de Boule à zéro dans le tome #3, alors qu'elle devient Docteur Zita! C'est que la pauvre enfant est si impliquée un peu partout qu'elle peut presque assister le personnel sur certaines tâches!? Ses implications auprès des personnes âgées du 1er étage et des nouveau-nés sont particulièrement efficaces, au point de lui valoir les honneurs du personnel!
Pour ce qui est du tome #4, le plus touchant, on y voit Zita aider Évelyne, sa compagne de chambre atteinte d'une tumeur au cerveau, à traverser les différents traitements qui lui sont administrés. Les deux filles se rapprocheront encore plus, au grand dam de la mère d'Évelyne, une invivable raciste de la pire espèce! Et, toujours, Madame la Mort traînera dans les alentours! :^S
Mine de rien, cette magnifique série rend un vibrant hommage aux jeunes qui ont le malheur de passer par là. Et Zidrou réussit le tour de force d'y parvenir en misant sur l'humour!!? Ça peut sembler étrange de rire de tout ça, de badiner sur des sujets si graves... mais comment garder le moral, sinon?? D'ailleurs, à ce propos, notez que les dessins tout ronds, tout simples, d'Ernst sont excellents pour ajouter une légèreté à la gravité des situations, ce qui est souvent salutaire! Avec très peu de lignes (l'absence de cheveux et de sourcils de Boule à zéro lui cause parfois bien des problèmes pour certaines expressions faciales, nous révèle-t-il), il accomplit des petits miracles, comme dans le tome #2, avec les mimiques machiavéliques de la p.28, ou celles, amoureuses, de la p.44! ;^) .
En clair, Boule à zéro est une série fabuleuse, incontournable malgré... ou plutôt À CAUSE DE l'importance des sujets traités. Et puisque le fond comme la forme sont contrôlés de main de maître, je ne peux que la recommander très chaudement à tous, à partir de 9 ou 10 ans...
P.S. : Notez que j'attribue au tome #4, maintes fois primés, la note parfaite, une rareté dans ma Lucarne puisque ce n'est que le 3e album qui mérite ce privilège, en presque huit ans, après Paul au parc et la finale d'Alim le tanneur!? À lire aussi : les tomes #5 et 6, qui sont déjà publiés (j'ai vraiment hâte de m'y plonger!), ainsi que les quatre critiques pondues par mon ami Yaneck, une pour chacun des 4 premiers albums.
Plus grandes forces de cette BD :
- la thématique... et la façon dont on l'aborde! Tout le monde s'entend: traiter des maladies infantiles, de la souffrance et de la solitude des enfants malades, de la mort, ce n'est jamais évident, et encore moins quand on s'adresse à un lectorat jeunesse!! La preuve: sur toutes les maisons d'éditions abordées avec le projet, seules deux y ont démontré de l'intérêt, nous dit-on! Or, ce sont des sujets qui touchent tout le monde, à un moment ou à un autre! Si ce n'est bien sûr pas tous les jeunes qui passent leur enfance à l'hôpital, ça reste un lieu qu'il leur faut connaître et, je dirais, apprivoiser: tôt ou tard, ils devront y mettre les pieds, pour s'y faire soigner ou pour y visiter un proche, malade ou, peut-être même, mourant... Cette série est d'autant plus fabuleuse qu'elle parvient à toucher à ces thèmes délicats avec humour, tendresse, tact et franchise... Un bijou!!
- l'intensité des émotions. Je ne sais quoi dire de plus que ce qu'on en a dit partout: chaque album de Boule à zéro nous fait rire aux éclats une fois ou deux (parfois même jusqu'aux larmes!) et pleurer franchement une fois ou deux... Je pourrais vous faire la liste des remarques percutantes ou des événements bouleversants qui suscitent ces réactions, mais ce serait vous enlever le plaisir de les découvrir! Chose certaine, la mort est parfois au rendez-vous! Eh oui! Comme dans la vraie vie (et, encore plus, dans le quotidien d'un hôpital!), la Grande Faucheuse emportera quelques personnages! Soyez-en prévenus! Mais c'est si bien écrit que, malgré les bouleversements sentimentaux que ces moments-clés génèrent, on ne doit pas passer à côté de cette œuvre, quel que soit notre âge! Car, au final, on la traverse avec un sourire permanent aux lèvres ET les yeux continuellement mouillés!?! Un tour de force qui débute dès la lecture de la quatrième de couverture du tome #1!Zidrou est véritablement un génie, tant pour la justesse de ses textes que pour sa judicieuse utilisation des silences (comme dans le tome #4, à la p.30 ou dans le bas de la p.39)! Génial! :^)
- la dédicace du tome #1. Ernst y salue la fille d'un copain à lui qui a traversé cet enfer qu'est la lutte contre une leucémie... et elle a gagné! Ce beau message d'espoir, avant même le début du récit, est très inspirant, tout comme celui d'un prénommé Bastien, un lecteur de 18 ans, en rémission, dont on recopie la lettre, à la fin du tome #4. C'est dire à quel point les émotions fictives du récit sont bien ancrées sur les émotions réelles! ;^)
- de belles réflexions et des phrases marquantes, qui nous poussent à nous questionner. Déjà, que Zita s'adresse directement à la Mort en personne, dans son journal intime, ça nous prédispose à considérer ce qu'il y est dit avec sérieux. Et, dès la p.5 du premier tome, on est dans le débat philosophique intense: «Tout l'amour qu'on a en nous et qu'on ne donne à personne, (...) est-ce qu'il est perdu à jamais?» Ouf! Autant dans ce qui est dit que dans le sous-texte, c'est très fort! Vous ai-je dit que Zidrou est un génie? ;^) Il le prouve à maintes reprises, notamment dans la façon avec laquelle il aborde discrètement certaines thématiques, comme la culpabilité, la religion, la peur du regard des autres, les génocides africains... et le racisme, avec l'horripilant personnage de Mme Antonescu! ;^)
- l'humour, sous toutes ses formes: parfois tendre et craquant, parfois cru ou mordant. C'est fabuleux de voir à quel point Zidrou parvient, non pas à dédramatiser, car ça reste un drame terrible que de se savoir malade ou condamné, mais à humaniser les cas de ces enfants hospitalisés... de même que tous les adultes qui les entourent, patients comme membres du personnel! Toutes les touches humoristiques font mouche et permettent même, à l'occasion, de souligner un travers social ou une aberration de notre monde moderne... D'autres sont purement ludiques, comme le gag récurrent des tasses à message! ;^)
- l'héroïne! J'en ai longuement parlé plus haut: elle est littéralement adorable!! Attentiontoutefois : certaines personnes n'apprécieront peut-être par ses quelques écarts de langage et certains de ses gestes, parfois crus ou inconvenants! Soyez-en prévenus... mais comment ne pas pardonner ces quelques petits écarts de langage à une telle enfant, surtout s'ils sont justifiés par des événements fâcheux! Elle a un vécu tellement particulier! C'est d'ailleurs un miracle qu'elle soit encore aussi enjouée et engagée! Et si drôle: un des gags les plus hilarants qu'il m'ait été donné de lire, dans toute ma vie, c'est celui de la p.14 du tome #4, quand Zita éclaire la lanterne du beau-père d'Évelyne une bonne fois pour toute! ;^D Zidrou EST un génie!! Si, si, je vous le dis!! ;^)
- la batterie de personnages secondaires et notre façon d'entrer en contact avec eux. Les plus intéressants sont Pierrot, le petit amoureux de Zita, avec sa tumeur au cerveau, puis Wilfrite, le grand brûlé, Puzzle, la multifracturée et Supermalade, celui dont aucun spécialiste n'arrive à trouver la maladie!!? Il y a aussi les p'tits vieux du premier étage: 90% Coton, Happy Papy et Germaine, avec le laconique et narcoleptique M. Joussou. Tous sont de plus en plus attachants... ce qui fait qu'on est de plus en plus peinés quand l'état de santé de l'un ou l'autre se détériore! Leur amitié indéfectible fait tellement chaud au cœur! ;^) Et puis, il y a tout le personnel de l'hôpital: les docteurs et les infirmières, bien sûr, mais aussi les préposés, le coiffeur, le chef cuisinier et le tenancier de la petite tabagie de l'entrée! Puis les bénévoles et les visiteurs... Ça en fait, du monde!! Tel un peintre impressionniste, c'est à coup de petites touches successives que les auteurs ajoutent des informations sur chacun d'eux: le vrai nom d'une telle, la maladie exacte de tel autre, la famille de celui-ci, les problèmes personnels de celle-là... L'air de rien, Boule à zéro est une grande œuvre, au sens noble du terme! Comment il s'appelle, le génie, déjà? Non non, pas Léonard!! ;^D
- le rendu du quotidien d'un hôpital. Les p.24 du premier tome et 25 du 3e en sont de beaux exemples: presque sans texte, ces planches ne nous montrent que des employés qui s'affairent autour de patients. Le temps passe, chacun fait son boulot... et il y en a, du boulot, dans un centre hospitalier!! C'est rare qu'on prenne le temps de montrer le temps qui passe en BD, surtout en BD jeunesse!
- l'Opération 2000 BD. Dès le tome #2, on nous explique, au verso de la page de titre, qu'Ernst a été très touché par ce qu'il a vu dans les départements d'oncologie juvénile, lors de ses visites préliminaires visant à se documenter pour bien illustrer la série. Ça lui a donné l'élan pour concevoir un programme caritatif dans ses cordes. L'objectif? Donner une BD à chaque enfant malade de France et de Belgique, rien de moins! Plusieurs associations et organismes se sont joints au programme et, depuis, chaque année, cette opération vise à donner un peu de bon temps aux jeunes leucémiques. Une bonne cause, aussi bonne que la série... C'est qu'il n'y a pas que Zidrou de génial!! ;^)
- quelques idées graphiques intéressantes. J'ai bien aimé pouvoir suivre Zita à la trace grâce à son gyrophare bleu: il nous permet de voir son trajet, même une fois qu'elle soit passée (vous en avez un bon aperçu sur la couverture du tome #3!)! De plus, la représentation des affreuses douleurs cérébrales d'Évelyne est bien réussie, dans un style qui n'est pas sans rappeler celui de Will dans sa série Isabelle ou de Vince et Stan, dans les ChronoKids! Mais j'ai une interrogation: qu'est-ce que c'est que cette espèce d'appendice verdâtre qui dépasse du coin du corridor, dans le bas de la p.37 du tome #4? On dirait la queue d'un lézard quelconque!? J'ai l'impression qu'Ernst a implanté un genre d'easter egg, comme dans les jeux vidéo!? Intrigant...
- la Gazette de Zita! À la fin du tome #3, on a droit à un supplément cartonné de 8 pages. On y retrouve une interview des deux auteurs (par Zita elle-même! ;^), un dossier documentaire sur le cancer, la genèse de l'Opération 2000 BD dont je parlais plus haut et un très court conte de Mama Kigali. Tout ça, sous la forme d'un journal que Zita aurait publié à l'hôpital, à temps perdu! ;^) Sympa!
- quelques pistes non explorées. Dans le tome #2, on nous parlait de la malade de la chambre 607, en précisant que ce serait peut-être «mieux pour elle qu'elle ne guérisse jamais!» Qui est-elle? Et pourquoi ce commentaire? En saurons-nous plus un jour? Il en va de même pour la relation entre la mère de Zita et l'homme qui lui offre de la reconduire: les reverrons-nous, et y aura-t-il eu des développements? Et la fille de la chambre 640, branchée à un respirateur, qui se fait couper les cheveux par Razibus? Sortira-t-elle de son coma bientôt? Voilà, à mon sens, de bien belles pistes pour de futurs albums! ;^)
Ce qui m'a le plus agacé :
- la typographie des textes. On voit que les dialogues ont été écrits à la main, d'un geste assez jeté... Peut-être un peu trop rapidement, par moment: ça manque de finesse, de précision. Ça crée même, occasionnellement, de petites confusions, surtout lors des contes de Mama Kigali, qui sont, eux, écrits en lettres cursives. Par exemple, je me suis demandé si le peuple dont elle parlait, dans le tome #2, était les BaMalis ou les BaRNalis. De même, le fameux crocodile semble parfois s'appeler MushaNgU et, d'autres fois, MushaUgN, tant les U et les N ne sont pas assez nettement tracés!:^( Au bas de la p.15 de ce même tome (5e vignette), je lis «Peut-être un rat l'avait-il mordRe?» tant le U du mot mordue ressemble à un R! Ce serait à améliorer...
- les identifications dans le bas des planches du tome #1. Comme Franquin l'a longtemps fait, avec ses mémorables signatures artistiques, Ernst inscrit son nom, ainsi que celui de Zidrou, dans le bas de chacune des pages du premier tome. Il y ajoute l'acronyme du nom de la série (BAZ) ainsi que le numéro de la planche. Ça donne à chaque fois une longue combinaison de caractères, qui m'a fait penser, à plusieurs reprises, à un numéro de plaque d'immatriculation! ERNST & ZIDROU BAZ 1-34... Avouez que ce n'est pas très discret! Heureusement, le dessinateur s'est réajusté, dès le second tome, et procède maintenant de manière beaucoup plus discrète!
- quelques expressions argotiques qui pourront embêter un peu nos jeunes Québécois. Si la bistouquette et la choupinette pourront probablement se comprendre avec le contexte, d'autres seront moins évidentes. Le dieu Kawa des infirmières m'a mystifié un temps (merci, Internet!) tandis que le «Ça va tracer grave!» de la p.38 du premier tome risque de laisser nos jeunes lecteurs de marbre... Et je ne parlerai pas de quand Zita interpelle le beau-père d'Évelyne, un joueur de tennis occasionnel, en l'appelant Tsonga... Le nombre de Québécois qui connaissent ce tennisman doit se compter sur les doigts d'une main... deux, peut-être!!...;^)
- un petit bogue d'impression, dans le haut de la p.41 de mon premier tome. On dirait qu'une goutte d'eau est tombée sur l'encre de la page AVANT l'impression des couleurs. J'imagine qu'il ne s'agit que d'une erreur propre à mon album... Du moins, je l'espère. Est-ce que ça en fait un rare spécimen de collection?? ;^)
- la surexposition des Bamboo mag. Édités chez Bamboo, les auteurs ont décidé d'honorer leurs éditeurs et ont choisi (j'imagine... à moins qu'on le leur ait fortement recommandé??!) de faire un peu de publicité interne. En temps normal, j'adore ces clins d'œil à d'autres séries BD ou à d'autres personnages... Je me suis donc plu à retrouver la «salle Yakari», ou à remarquer un album des Profs ou des Sisters, traînant dans un coin!! La première fois que j'ai aperçu un Bamboo mag (ce petit fascicule qui fait la promotion des BD de chez Bamboo) sur les lits des jeunes malades, j'ai trouvé ça amusant. Puis, très peu de temps après, j'ai réalisé qu'on en retrouvait beaucoup, partout, à diverses sauces (même en marquise d'un commerce, p.34 du tome #2 !?)... au point que ça en devient carrément agaçant!! C'est presque rendu qu'il y en a un par page!! Et si, au moins, on pouvait y jouer à Où est le Bamboo mag? comme on joue à Où est Charlie?... Mais non! Il est si ostensiblement disposé que ce n'est même pas un jeu de le trouver! En termes de placement de produit, j'ai rarement vu pire!!:^P
- une coquille visuelle. L'hôpital a un nombre d'étages fluctuant!!? ;^D À la p.23 du premier tome, on peut distinctement compter 9 étages au-dessus de l'affiche HÔPITAL. À la p.5 du second tome, on en compte 8... puis aux p.8 et 30, plus que 7!! Est-ce à dire que l'édifice s'enfonce doucement dans le sol??:^D N'ayez crainte: il se remettra à pousser car, à la p.32 du 3e tome, il revient à 9 étages... et il monte jusqu'au 11e à la p.40 du 4e tome!! Sans compter que l'affiche HÔPITAL devient, quelques fois, une affiche URGENCE (à moins que cette dernière soit au-dessus de la porte arrière?!)
- tout le tome #2. Il reste un bon album, mais il détonne un peu tellement les autres sont exceptionnels: c'est ce qui arrive quand on met la barre si haute! ;^) Primo, Mama Kigali n'est pas parvenue à me faire vibrer avec sa légende... (Ce principe de légende au cœur du récit m'a d'ailleurs rappelé la série Popotka le petit Sioux)... Secundo, et c'est là que le bât blesse, j'ai beaucoup de difficulté à croire que des jeunes aussi allumés que Zita et ses copains se mettent en tête que
1) cette histoire fantastique ait un fond de vérité scientifique et
2) que n'importe quel petit reptile ressemblant au puissant Mushangu puisse servir de substitut efficace!! C'est beaucoup trop exagéré pour que j'y adhère!
Heureusement, le côté rebelle de l'expédition vient un peu sauver la mise, de même que la belle réflexion qui sert de morale à la fin des légendes de Mama Kigali... et qui est reprise à la fin du récit!
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