#01- PYTHAGORE CONTRE BRAZERRO
Scénariste(s) : André Jobin dit JOB
Dessinateur(s) : Claude De Ribaupierre dit DERIB
Éditions : Rossel
Collection : X
Série : Pythagore
Année : 1973 Nb. pages : 46
Style(s) narratif(s) : Récit complet
Genre(s) : Aventure humoristique, Héros animalier
Appréciation : 4 / 6
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le Hibou qui ne fait pas que dire : «Hou!»
Écrit le mercredi 01 juillet 2009 par PG Luneau
Trois jeunes préados décident de participer à un concours lancé par un richissime Lord anglais. Il s’agit de concevoir les plans d’un véhicule amphibie révolutionnaire qui surclasserait tous les autres. Grâce à l’ingéniosité du «petit bollé» de la bande, ils l’emportent haut la main et le Lord deviendra leur créancier et ami… Mais les plans d’une telle invention attireront la convoitise d’un révolutionnaire centraméricain qui espère les utiliser pour régler une fois pour toute une vieille chicane de famille. Malheureusement, un des jeunes surprend les voleurs sur le fait… Il se fait kidnapper et entraîner jusqu’à la république du Texico! Ses deux complices partiront à sa recherche en compagnie du sympathique Lord.
Une histoire cousue de fil blanc, c’est vrai, et qui ne renouvelle pas le genre, mais qui est rendue sympathique par la présence d’un animal singulier, qui deviendra le quatrième élément du trio de jeunes, et j’ai nommé : Pythagore, un hibou bien particulier. En plus d’être fortement porté sur la boisson, au point de s’enivrer régulièrement, ce grand duc est un expert mathématicien, qui vient parfois en aide à Octane, le petit génie de service. Sa présence en tant qu’animal de compagnie donne un petit cachet original à cette série… qui n’en reste pas moins pour la jeunesse, car même si elle a un peu vieillie, elle n’en demeure pas moins amusante pour autant!
Plus grandes forces de cette BD :
- plusieurs jeux de mots sont amusants (j’ai beaucoup aimé que ce soit Octane qui découvre l’indice…), surtout parmi les réflexions de Pythagore.
- aventure gentillette, un peu surannée, mais qui nous rappelle l’insouciance de notre jeunesse.
- un graphisme simple mais très efficace.
- quelques beaux plans d’ensemble bien composés, en demi-planche.
- une amusante parodie des juntes d’Amérique centrale, avec des distributions de médailles à l’emporte-pièce, dans le seul but de s’acheter la loyauté de ses hommes.
- plusieurs expressions espagnoles n’ont pas été traduites, permettant au lecteur qui y parvient par lui-même de se sentir intelligent!
Ce qui m’a le plus agacé :
- le trio de jeunes gens est trop classique : le cerveau-sur-pattes, le dynamique sympathique et la blonde à lulus… qui, au moins, est championne de karaté! Ces trois personnages ressemblent physiquement à s’y méprendre à Quentin Gentil et deux de ses copains, Mouche et Calixte! Ça frôle presque de plagiat!
- la quasi-totale absence des parents. Outre la mère d’Octane, qu’on aperçoit une toute petite fois, on ne voit aucun adulte auprès des jeunes, sinon Lord Traf Phalgar, qui deviendra un ami très cher. Ainsi, quand Mathieu se fait enlever, on n’entend ni n’aperçoit aucun de ses parents, comme s’il vivait seul!!! C’est un peu dur à croire!
- trois tonnes et demie de hasards avantageux, et de découvertes bien à propos pour arranger la vie du scénariste : vous connaissez beaucoup de kidnappeurs vous, qui laissent traîner des enveloppes et des bouts de cigare sur les lieux de leur crime, de manière à confirmer que l’enfant sera déporté sur un autre continent?
- une explosion qui détruit un tank en entier… mais qui ne fait que noircir le visage de ses occupants et la vingtaine de personnes qui l’entouraient!
- les couleurs font très 1960, surtout les fonds monochromes en aplat.
- l’odeur de fond de cave humide qui se dégageait de mon album… et qui doit se dégager de tous, vu l’âge avancé de ceux-ci et le fait qu’on ne les retrouve plus que dans les bouquineries poussiéreuses!
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