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#04- Idylles
#04- IDYLLES
Scénariste(s) : Julien NEEL
Dessinateur(s) : Julien NEEL
Éditions : Glénat
Collection : Tchô! la collec...
Série : Lou
Année : 2007     Nb. pages : 48
Style(s) narratif(s) : Récit complet
Genre(s) : Quotidien, Humour tendre
Appréciation : 4.5 / 6
Amourettes adolescentes
Écrit le dimanche 03 octobre 2010 par PG Luneau

Que de douceur on retrouve toujours dans les albums de Lou!! Encore dans ce quatrième tome, tout y est sympathique, rond, douillet et très très très très pastel. 

 

Cette fois, comme on nous l’avait annoncé à la fin du tome précédent, Lou a la chance d’être invitée à passer les vacances sur la Côte d’Azur, en compagnie de ses amies Mina et Karine. Évidemment, comme ce sont Marie-Émilie et ses parents qui invitent, les trois jeunes filles auront à subir les énormes frictions qui font rage entre cette adolescente pseudo-gothique archi-rebelle et sa mère, plutôt dépassée par les réactions de sa fille. Mais que ne serait-on pas prêts à endurer pour un séjour dans une fabuleuse villa au bord de la mer?

 

Ces vacances de rêve seront l’occasion, pour les quatre jeunes filles, de découvrir les doux tourments des premiers flirts. En effet, elles rencontreront un petit groupe de jeunes garçons qui ne les laisseront pas indifférentes… surtout que l’un d’entre eux est une ancienne connaissance de notre Lou préférée!

 

Parallèlement à tout cela, on suit aussi la mère de Lou, qui est en pleine tournée promotionnelle de son roman de S.F. Les séances de dédicaces s’enchaînent les unes après les autres, mais dans des conditions des plus diverses! Accompagnée de Richard, son nouvel amoureux, elle vivra le pire et le meilleur lors de cette tournée.

 

Comme toujours, et à l’image de ses dessins, le récit que Julien Neel nous a concocté est plein de fraîcheur, de tendresse, d’humour gentil et de petites surprises. Avec un titre comme Idylles, on aura compris que la trame centrale restera les émois sentimentaux de Lou et de ses copines, qui hésitent toutes un peu : d’abord, à s’engager… puis, à savoir avec qui!! Certaines personnes se rapprocheront pour ensuite mieux s’éloigner, les couples se «feront» et se «déferont»… mais toujours dans la mesure où les protagonistes n’ont qu’à peu près treize ans et que la série se veut tout public! En ce sens, Neel nous présente des amours juvéniles fort rafraîchissants. En effet, j’aime beaucoup le fait qu’il ne se complait pas dans l’hypersexualisation. Il met en scène des filles qui vivent des relations chastes, et ça me réconcilie  avec les aberrantes statistiques qui rabaissent l’âge de la première relation sexuelle d’année en année! Ici, l’auteur prend le parti de laisser ses héroïnes vivre leurs premiers flirts sans nudité ni pression indue, avec une saine pudeur qui sied encore bien à cette belle jeunesse… Et puis, après tout, il faut bien se rappeler que le lectorat de cette série toute mignonne tourne plus autour des huit / dix ans que des treize / quinze ans!

 

Merci, donc, monsieur Neel, de leur laisser le temps de vivre leur enfance!

 

 

 

Plus grandes forces de cette BD :

 

  • les pages de garde sur lesquelles on retrouve des pages du journal intime de l’héroïne. Que de surcharge!! Que de charmants gribouillis, tout à fait dans l’esprit du personnage! Ce n’est pas évident à suivre, avec toutes ces flèches et ces digressions, mais c’est très rafraichissant et ça nous donne tout de suite le ton de la série! Le pire (ou plutôt le mieux!!), c’est que sur les pages de garde finales, le journal est ouvert à une autre  double page! De quoi doubler notre plaisir!

 

  • la personnalité de Marie-Émilie, l’ado rebelle. La façon complètement abjecte avec laquelle elle parle à sa mère, c’est du délire! Et pourtant, qu’est-ce qu’il doit y en avoir, des ados qui traitent leur mère de cette façon! C’est la première fois que je vois une BD jeunesse qui montre ce phénomène (ça a d’ailleurs valu à Lou de se voir retirée de notre bibliothèque scolaire, croyez-le ou non!!). Et qu’est-ce que c’est drôle quand Karine trouve que sa copine va trop loin et entreprend de lui apprendre un peu de civilité!! Heureusement, une étonnante scène, à la page 37, vient un peu rétablir la situation.

 

  • la villa, qui est colossalement sublime! C’est carrément une demeure de star d’Hollywood que Monsieur et Madame Garsillac, les parents de Marie-Émilie, ont louée, le genre de palace que je ne pourrai jamais me louer, même pour une seule nuit, à moins d’être en groupe… et encore!

 

  • la mise en page qui fait en sorte qu’il y a un gag à la fin de presque chaque planche. Si la série les Nombrils est constituée de gags en une planche qui forment un récit complet, Lou est un récit complet dont chaque page, ou presque, constitue un gag en soi, avec une petite chute! C’est la preuve d’une bonne organisation scénaristique de la part de monsieur Neel. Bravo!

 

  • le fait de revoir le personnage de Tristan, qu’on avait perdu de vue depuis le tome #2. Cette ancienne flamme de Lou avait pourtant suscité bien des émotions chez notre héroïne… mais loin des yeux, loin du cœur! Si une relation à distance est quasi-impossible à garder en santé, imaginez ce qu’il en est quand la relation n’est pas vraiment officielle… et qu’en plus, vous n’avez qu’une douzaine d’années!! Revoir le charmant jeune homme, qui a vieilli un peu, dans un contexte de vacances propice aux rapprochements, il n’en fallait pas plus pour troubler Lou… et certaines de ses copines!

 

  • l’ambiance d’amourettes de vacances, super bien rendue. D’ailleurs, le titre de l’album n’est pas Idylles pour rien! Monsieur Neel parvient à rendre les rivalités sous-entendues et les troubles indéfinissables de cet âge avec beaucoup de naturel. Ça m’a personnellement replongé dans ma jeune adolescence. Et le climat de la Côte d’Azur enjolive le tout de ses douceurs… Tout simplement charmant!

 

  • le quatrième de couverture. Les quartiers de melon semblent réels tant la coloration de leurs pépins est parfaite! Et de manière générale, j’ai bien aimé les nombreux à-plats, même si le pastel y était un peu trop omniprésent à mon goût. Ils donnaient souvent une unité graphique à chaque scène, c’était assez bien utilisé.

 

 

 

Ce qui m’a le plus agacé :

 

  • la petitesse des cases! J’ai été obligé de lire tout l’album à la loupe… et ce n’est pas une image!!! J’ai en effet bel et bien pris ma loupe pour lire certains phylactères impossibles à décoder à cause de leur petite taille… Puis j’ai découvert que les dessins étaient sublimes, chargés de détails! J’ai donc voulu profiter pleinement des illustrations et j’ai littéralement scruté chaque vignette à la loupe!! Mais n’est-ce pas ridicule qu’on en soit rendu là?! Je veux bien croire que je vieillis et que ma vue n’est plus ce qu’elle était, mais mes lunettes sont ajustées pour me donner une vision parfaite et l’on ne devrait pas avoir besoin d’une loupe pour apprécier une BD à sa juste valeur!!

 

  • l’absence d’encrage apparent! Les couleurs semblent carrément juxtaposées les unes aux autres, souvent sans ligne de contour. La couverture en est un bon exemple. Ça adoucit tout le graphisme, mais ça l’affadit… D’autant plus que toutes les couleurs sont d’un pastel bonbon assez fade.

 

  • le visage de madame Garsillac. Étrangement, avec ses grands yeux ronds et son sourire toujours forcé (qui lui donne un petit air nunuche), cette dame semble tout droit sortie d’un dessin animé de Bugs Bunny. Elle est si bien dessinée qu’elle cadrerait parfaitement dans n’importe lequel des cartoons de chez Warner… Mais ce graphisme détonne ici totalement de celui de tous les autres personnages et des décors. Ça lui donne un air d’extraterrestre qui était recherché, j’imagine… mais ça fait vraiment bizarre!

 

  • le jargon de Karine. Cette «Yo» lance continuellement des expressions en argot ou en verlan, question d’honorer son appartenance à la sous-culture de rue… mais celle de la France, bien sûr! Ainsi, on a droit aux expressions françaises «vachement rebelles», celles qui m’ont toujours fait éclater de rire dans les films américains doublés là-bas. On a donc droit à des : «Comme il déchire sa race, le p’tit pont, là!», ou «Hé, téma, téma, la pure colonne de ouf.», toutes deux sur la troisième planche. Mais comme Karine n’est pas le personnage le plus volubile du groupe, ces phrases totalement «nazes» ne sont donc pas trop nombreuses… heureusement!

 


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@ Sara : Eh oui! Il faut dire que ces décisions sont souvent à la discrétion des directeurs d'établissement, et que certains sont plus peureux que d'autres, et n'aiment pas attirer la controverse!! Et si le fait d'avoir mal observer les illustrations t'oblige à relire toute la série, et bien... grand bien t'en fasse!! Chanceuse, va!! ;-)
Rédigé par PG Luneau le jeudi 18 août 2011 à 15:43


Il est absolument incroyable que l'on retire Lou! d'une école : mais que reste-t-il à lire aux enfants ? Parce que ce n'est quand même pas une BD très subversive (doux euphémisme). Je suis vraiment étonnée d'un tel jugement. Pour le dessin, je dois dire que je fais peu attention aux détails quand je lis une BD (c'est un tort, je crois) mais du coup je vais y regarder à deux fois pour Lou !. Je pense que je vais faire d'heureuses découvertes !
Rédigé par Sara le jeudi 18 août 2011 à 14:30


@ Yaneck: C'est vrai, tu as parfaitement raison, il y a plusieurs façons de s'exprimer, et la BD est aussi là pour montrer cet état de fait. Le problème, c'est qu'en tant que lecteur étranger, mes référents sont beaucoup moins solides quand on tombe dans les dialectes régionaux, par exemple, ou le jargon des ados de la banlieue parisienne. C'est un peu la même chose que lorsqu'une série télé québécoise est achetée et diffusée en France : vous y perdez tellement votre latin, avec notre accent et nos expression, que vous devez la doubler !! Le jour où on abusera d'expressions sans me donner de référence, moi non plus je n'y comprendrai pas plus rien que si je lisais un roman en japonais! C'est sûr que j'abandonnerais, n'y trouvant plus aucun plaisir ni aucun intérêt. Heureusement, on n'en est pas rendu là avec Lou!
Rédigé par PG Luneau le dimanche 02 janvier 2011 à 20:36


D'un autre côté, normal qu'une française parle comme une française, et pas comme un dictionnaire de français, non? ^^
Rédigé par Yaneck le jeudi 30 décembre 2010 à 8:39


@ Allie: Tout à fait d'accord, très chère amie!
Rédigé par PG Luneau le mardi 12 octobre 2010 à 16:25


J'adore Lou :) Je les ai tous lus. C'est charmant et l'univers de Neel est bien intéressant.
Rédigé par Allie le lundi 11 octobre 2010 à 21:54


@ Kikine: Il y a des signes du Destin qui ne trompent pas, et il faut pouvoir les décoder!! Tu as pris, je crois, la décision la plus sage. Tu m'en reparleras!

@ Danielle: Je te réserve les premiers tomes dans ton prochain «colis»!
Rédigé par PG Luneau le lundi 11 octobre 2010 à 15:48


Je me mets aussi sur les rangs pour cette série. J'ai un faible pour les rebelles...
Rédigé par Danielle le lundi 11 octobre 2010 à 14:43


Bon bon bon, je sens le complot ! En 2 jours ça fait 3 fois que l'on me parle de Lou .. Je sais très bien où est cette BD dans ma biblio alors je vais me dégoter le premier tome à ma prochaine virée !
Rédigé par kikine le dimanche 10 octobre 2010 à 7:33


@ Venise: J'en suis aussi curieux! Sûrement plusieurs, à Laval, car l'avis venait du Centre de Documentation, l'espèce de «bibliothèque en chef» de la commission scolaire. En théorie, chaque école primaire de Laval recevait le même avis s'il soumettait l'achat du Lou tome #3. Reste à savoir si certaines écoles ont passé outre cet avis, ce qui est possible si tout le monde (direction et enseignants) est prêt à justifier la chose.
Rédigé par PG Luneau le mardi 05 octobre 2010 à 22:47


J'imagine qu'il aurait été complexe d'ajouter un avis sur la fiche d'emprunt pour 9 ans et plus. C'est que si les livres restent à la portée de mains, ça donne pas grand'chose. Ça reste bien dommage pour les principaux concernés.

Je serai curieuse de savoir combien d'écoles ont agi de la sorte.
Rédigé par Venise le mardi 05 octobre 2010 à 16:37


@ Venise: Eh oui, ma chère! J'ai dû retirer des rayons de notre bibliothèque scolaire le tome #3 de cette série archi-populaire, et tu ne peux pas être plus déçue que moi! Je suis tout à fait de ton avis : on est bien mieux de montrer une réalité, en contexte, avec des pistes de solutions, des exemples-modèles en contrepoint ou des contre-exemples que de la masquer!! C'est tellement dommage pour toutes mes élèves qui tripent sur leur nouvelle coqueluche!! Mais je dois être honnête et donner l'autre version des faits : l'argument de la direction pour demander le retrait était qu'un livre de la bibliothèque scolaire peut, théoriquement, être emprunté par n'importe lequel de nos élèves, de la maternelle à la sixième. Ainsi, même si nos plus vieux sont probablement en mesure de faire la part des choses et de «comprendre» intuitivement l'angle sous lequel monsieur Neel aborde ce phénomène, les petits de première ou deuxième année qui tomberaient sur certains dialogues n'auraient possiblement pas le recul pour comprendre les vues de l'auteur. D'où le retrait. Et ma tristesse. Heureusement, ça ne m'empêche pas de présenter cette héroïne à mes élèves de quatrième, et de la recommander chaudement... mais à partir de neuf ou dix ans!
Rédigé par PG Luneau le mardi 05 octobre 2010 à 16:27


Enfin, je lis sur Lou, cette coqueluche des pré-ados. Quand nous demandions dans la dizaine de classes visitées leur série préférée ... y avait du Lou sur les lèvres des jeunes filles qui s'arrondissaient les yeux de gourmandise. Je me suis demandé pourquoi. Je retrouve une partie de la réponse ici, monsieur Luneau.

Je vais te dire ce qui m'a le plus frappé : que ces BD soient retirées de l'école à cause de la manière de s'adresser à la mère. J'en suis frappée parce que déçue. Le fait que cette BD ne focalise pas sur la sexualité (l'exemple est plus frappant que tout dans la vie) suffit pour moi à gommer le fait qu'un personnage est très impoli avec son parent. Comme c'est une réalité, pourquoi la cacher ?

Je ne voudrais pas louper cette série si populaire, mais j'aimerais la lire sans loupe !!
Rédigé par Venise le mardi 05 octobre 2010 à 12:10




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