![]() ![]() ![]()
Écrit le jeudi 24 décembre 2020 par PG Luneau Tomes lus : #4- le Secret de l'éventail #5- l'Énigme du message perdu (2018, 4 /6) #6- Métro Baker Street (2019, 64 p.)
C'est quoi? Comme je l'expliquais dans ma critique qui portait sur les trois premiers tomes de la série, les Enquêtes d'Enola Holmes est la transposition en BD d'une série de six romans jeunesse écrits par Nancy Springer et ayant connu un certain succès. Cette fois-ci, je me suis penché sur les trois derniers tomes de la série. Au détour d'une balade, Enola recroise lady Cecily Alistair, celle qu'elle avait retrouvée au cours de l'aventure du tome #2. Mais la jeune femme est sévèrement encadrée par deux matrones et, à en croire le message qu'elle communique à l'aide de son éventail, via le code secret qui existait à l'époque entre les jeunes femmes, la pauvre lady serait en danger!!? Il n'en faut pas plus pour qu'Enola se mette à la résolution du Secret de l'éventail. Dans le 5e tome, l'Énigme du message perdu, Enola découvrira avec stupeur que sa logeuse, Miss Tupper, a disparu suite à d'étonnantes révélations! L'enfilade d'événements mystérieux qui en découleront amènera notre héroïne à croiser la route de Florence Nightingale, la célèbre infirmière britannique! Finalement, dans le dernier tome de la série, Métro Baker Street, Enola bouclera la boucle en retrouvant, avec l'aide de ses frères Mycroft et Sherlock, une fiancée en déroute, mais aussi en dénouant enfin l'écheveau de la disparition de sa mère, disparition qui servait de trame de fond à toute la série.
C'est comment? J'aurais tendance à dire : fidèle au début de la série! Le tome #5 m'a semblé un peu moins intéressant que les autres, parce que plus complexe, c'est vrai. Mais, de manière générale, j'ai adoré la reconstitution historique de tous les tomes et, surtout, la tonne d'étonnantes petites coutumes véridiques et bien représentatives de l'époque victorienne que l'auteure originale, Nancy Springer, a pu intégrer dans ses récits, en plus des mystères et de l'action. Les intrigues sont assez bien ficelées, avec parfois une ou deux ficelles trop grosses pour être crédibles, mais rien de majeur. L'héroïne a du caractère, de l'instinct et, tout comme son célèbre frère, une intelligence à toute épreuve. Son désir de réussir en tant que femme dans un monde où les hommes ont tout le temps le dessus fait plaisir à voir. D'autant plus qu'elle reste attachante et intéressante à voir cheminer. De plus, la relation qu'entretient Enola avec sa mère, partie sans laisser de trace, ajoute une couche d'émotion et de véracité à l'ensemble. Graphiquement, je suis moins convaincu. C'est surtout que je ne suis pas un grand adepte des couleurs pastel et des dessins avec force fioritures... mais je conviens que, dans le genre, c'est excellent, et ceux qui apprécient ce style pourront se gaver à souhait, madame Blasco, la bédéiste, s'étant joyeusement défoulée dans ce crémage! Ses nombreuses pleines planches en jettent souvent plein la vue, leur mise en page étant toujours soumise à une recherche esthétique fort élaborée... et j'aime bien le petit côté «carnet de travail» qu'offrent les couvertures : ce style trouve écho dans les pages finales de chacun des albums, où l'on retrouve les «carnets secrets» d'Enola, avec ses passionnantes notes d'enquêtes. Bref, un travail plus qu'honnête, qui réjouira tous les passionnés des romans Nancy Springer... et une bonne partie de ceux de Conan Doyle, dont je suis. À partir de 10 ans.
Autres J'apprends à l'instant que le premier tome de la série, la Double disparition (dont je parlais dans ma première critique), vient d'être adapté en film! Cet opus est sorti sur Netflix, cet automne!! Millie Bobby Brown incarne Enola alors qu'Henry Cavill interprète Sherlock et Helena Bonham Carter tient le rôle de la mère.
Ce qui m'a le plus agacé :
Plus grandes forces de cette BD :
|
Design du site - Marsi
Création du site - Maxime Jobin