#03 - YAKITATE JA-PAN!! UN PAIN C'EST TOUT
Scénariste(s) : Takashi HASHIGUCHI
Dessinateur(s) : Takashi HASHIGUCHI
Éditions : Delcourt
Collection : X
Série : Yakitate Ja-Pan!! Un pain c'est tout
Année : 2002 Nb. pages : 192
Style(s) narratif(s) : Récit à suivre (3/26) (Manga)
Genre(s) : Quotidien, Aventure humoristique
Appréciation : 5 / 6
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«J'cours les concours...»
Écrit le samedi 28 juillet 2012 par PG Luneau
Kazuma Azuma et Kyôsuke Kawachi, les deux apprentis-boulangers que l’on suit depuis le début de la série Yakitate Ja-Pan!! Un pain c’est tout, n’ont pas réussi l’examen d’entrée pour accéder à la maison-mère de la célèbre boulangerie Pantasia (voir tome #1)… Mais ils ont pu se faire embaucher dans une de ses petites succursales, dans un quartier au sud de Tokyo.
Mais voilà qu’ils apprennent qu’un concours annuel se tient auprès de tous les employés de la chaîne, concours qui permet au gagnant de rejoindre la maison-mère! Il n’en fallait pas plus pour allumer nos deux héros. Kawachi débute un entraînement plus qu’intensif afin de développer sa musculature, en espérant ainsi obtenir des gantelets solaires, atout majeur pour un pétrisseur de pâte. Azuma, pour sa part, fait un saut chez son oncle, en région, pour aller y chercher un ingrédient secret.
Mais la partie n’est pas gagnée pour autant! Il leur faut d’abord, pour se qualifier, réussir à concevoir un pain qui ne moisit pas, mais sans aucun agent de conservation chimique!! Puis, ils retrouveront plusieurs autres rivaux, dont le sombre Suwabara, aussi redoutable que glacial, et, surtout, le terrible monsieur Kuroyanagi, l’impitoyable juge qui a si peu de respect pour tout ce qui n’est pas parfait. Ce n’est plus le temps d’arriver en retard, Azuma!!
Et qui est cette chipie qui minaude tout en dénigrant la pauvre Tsukino, qui semble toute chamboulée? Bien des mystères pimenteront les différentes rondes de ce concours, et m’est avis que nous en apprendrons encore plus sur le passé et les secrets de tout ce beau monde!!
Eh oui! Encore des concours… Je vous disais, dans ma critique du tome #2, que je craignais une certaine lassitude si la formule ne changeait pas. Eh bien la formule change… à peine… mais je suis conquis!! J’ai super hâte de lire la suite! Je veux savoir qui gagnera ce concours! En fait, nonobstant le fait que je n’avais pas prévu l’acheter au départ, il me faut, maintenant, le tome #4!!
Monsieur Hashiguchi réussit en effet à insuffler juste assez de mystère et de rebondissements, en parallèle de tous ses concours culinaires, pour briser la monotonie et attiser notre curiosité. Outre les ingrédients secrets et les techniques incongrues, qui permettent à tous de se démarquer, on a maintenant droit à de la jalousie, des secrets de famille, des demandes d’explications musclées et des révélations sur les faiblesses de jeunesse de certains personnages. Oui, vraiment, Yakitate Ja-Pan!! Un pain c’est tout est une série surprenante, hors du commun, qui mérite d’être mieux connue! J’ai bien hâte de voir ce que mes élèves en penseront!
Plus grandes forces de cette BD :
- le retour de personnages que j’avais bien aimés : d’abord, celui de l’intraitable Ryô Kuroyanagi. L’insensibilité de ce maître est telle qu’on prend plaisir à imaginer les humiliations qui pourraient germer derrière son beau visage… mais on découvre aussi qu’il a des secrets honteux qu’il ne veut surtout pas que les apprentis apprennent, secrets que notre Manager préféré, Ken Matsushiro, menace parfois de dévoiler! Ce chantage rétablit les forces entre le juge peau de vache et les pauvres postulants à sa merci! Puis on retrouve aussi le sombre Suwabara, le gagnant de la première sélection, dans le tome #1! Avec son regard de feu et son air bête, l’effrayant mastodonte travaille déjà à la maison-mère, et il est le poulain de Kuroyanagi. Les présélections de ce tome-ci nous permettront de découvrir une facette étonnante de sa très forte personnalité. Finalement, il y a l’étonnant mais très gentil vendeur de sushis, troisième rôle à peine parlant qu’on avait croisé, rapidement, dans le tome précédent! On le connaît peu, mais sa propension à assainir les déprimes fera peut-être en sorte qu’on le verra plus dans les futurs albums?
- certains épisodes qui ajoutent de la variété à tous ces concours et ces recettes : l’incartade chez tonton Azuma, le frère du grand-père que j’avais tant aimé dans le tome #1. Ce que Kazuma y récolte est laissé volontairement mystérieux, mais c’est chouette d’être transporté, le temps de quelques planches, ailleurs que dans un fournil! Puis celui où Kuroyanagi vérifie, à l’aide de chiens renifleurs, si certains candidats n’ont pas triché en utilisant des agents de conservation chimiques. L’arrivée fracassante des candidats rejetés, qui demandent des éclaircissements, et même la présélection qui s’en suit, avec le test du croissant au beurre… tout ça entraîne plein de revirements supplémentaires, surtout en ce qui a trait au choix du beurre!
- de nouveaux personnages prometteurs : l’«empereur des déchets», Katsuo Umino, avec son grand manque d’amour propre et ses allures porcines, ainsi que la nouvelle Mizuno, une garce qui, manifestement, n’a pas fini d’en faire baver à la pauvre Tsukino. Et que dire de son intrigant assistant masqué!?
- la carte de Tokyo, nous permettant de situer toutes les boulangeries dont on parle depuis le début de la série!
- les révélations sur l’origine de Tsukino. Cet élément nouveau apporte une belle touche d’émotion à la série, en rajoutant un enjeu affectif encore plus fort que le simple désir d’accéder à la maison-mère. Non, vraiment, je sens que l’équipe de la succursale de Tokyo sud se soude de plus en plus, et je suis de moins en moins sûr que Kazuma ou Kyôsuke quitte pour la maison-mère, advenant qu’un d’entre eux l’emporte!
Ce qui m’a le plus agacé :
- la planche bonus, en début d’album. Appelée «supplément théâtral», ce gag en une planche n’est pas vraiment drôle… et il n’a rien à voir avec la trame narrative que l’on suit!
- Une erreur dans l’orthographe du nom du Manager, dans le résumé de la p.2. On l’appelle alors Ken Matsuhiro au lieu de Matsushiro! Moi qui ai tellement de difficulté avec ces noms japonais, et qui dois en vérifier l’orthographe trois fois plutôt qu’une, donnez-moi une chance en les écrivant toujours de la bonne façon, s’il-vous-plait!!
- la cruauté des méthodes du Manager pour «fouetter» Kawachi et le faire réagir dans ses moments de déprime. On se serait attendu à de telles réactions de la part de Kuroyanagi, mais pas de Ken Matsushiro! Ce dernier a toujours été gueulard et rude avec ses employés, mais jamais au point de les démolir comme il dévaste le pauvre Kawachi!
- le court laps de temps au cours duquel Kawachi a pu s’entraîner. Comment un gars aussi maigrichon a-t-il pu se développer autant en un seul mois?!?! C’est peu crédible!
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