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#01- le Défi du Bélier
#01- LE DÉFI DU BÉLIER
Scénariste(s) : Éric CORBEYRAN, Guy DELCOURT
Dessinateur(s) : Sébastien GOETHALS, HORNE , Sébastien VERDIER, Alexis ROBIN
Éditions : Delcourt
Collection : X
Série : Zodiaque
Année : 2012     Nb. pages : 48
Style(s) narratif(s) : Récit complet
Genre(s) : Thriller ésotérique, Drame familial
Appréciation : 4 / 6
Mystérieux zodiaque, mystérieux médaillons...
Écrit le lundi 27 octobre 2014 par PG Luneau

Tomes lus :

            #01 – le Défi du Bélier (dess. Sébastien Goethals)

            #02 – le Secret du Taureau (dess. Horne)

            #03 – le Choix du Gémeaux (dess. Sébastien Verdier)

            #04 – l’Héritage du Cancer (dess. Alexis Robin, 4,5 / 6)

 

Des séries-concepts, il en pleut des masses dans le monde du neuvième art depuis quelques années! On n’a qu’à penser à Quintet, à Alter ego, à 7 , à Voyageur, à Elfes, au Casse, à la Grande évasion, à Destins et à Uchronie(s), pour ne nommer que celles-là.

Mais qu’est-ce qui différencie une série-concept d’une série régulière?? C’est une excellente question… et j’essayerai de pondre une explication qui soit tout aussi excellente!! ;^)

Les séries ordinaires présentent les aventures d’un même héros, avec  ses potes, généralement dans un même univers d’un album à l’autre. Ces récits sont presque toujours écrits par un même scénariste et illustrés par un même dessinateur… à moins de décès ou d’abandon, évidemment!?! C’est donc la série classique, telle que tout le monde l’entend. Les séries-concepts, quant à elles, présentent aussi une certaine unité, mais rarement une unité de personnage!!? Ce peut être une unité de lieu (divers récits se déroulant dans un même immeuble, ou sur un même continent fantastique), de situation (le même événement vu, dans chaque album, selon l’angle d’un personnage différent), de thème (que des cambriolages étonnants, ou que des évasions impossibles), de contrainte (toutes les aventures doivent présenter un groupe de sept personnes, peu importe leur quête!)… Neuf fois sur dix, pour assurer une édition relativement rapprochée de ces différents tomes, on fait appel à un illustrateur différent pour chacun des albums, parfois même à des scénaristes différents! Une autre particularité de ces séries, c’est qu’on peut bien souvent en lire les albums dans un ordre aléatoire, puisqu’ils ne racontent pas les aventures d’un même personnage. Leur chronologie n’a donc pas toujours autant d’impact sur notre lecture.

Pouvais-je vraiment passer sans broncher à côté d’une série comme Zodiaque, qui traite d’un sujet qui m’a tant passionné, étant plus jeune?! Certainement pas!! C’est pourquoi je me suis procuré l’ensemble des 13 tomes, et que j’ai enfin décidé de m’y plonger!!

Zodiaque présente 12 aventures distinctes, une par signe zodiacal, mais toutes reliées par un fil conducteur qui trouvera son apogée dans un treizième tome-synthèse (portant sur le Serpentaire, ce mystérieux 13e signe, plus ou moins officiel, que certains souhaiteraient voir rajouter aux douze premiers… Mais l’occultisme demeurant une (pseudo!) science assez traditionnelle, il est bien difficile d’y faire «évoluer» les choses! ;^) Pour débuter, j’ai donc lu les quatre premiers volumes de la série, ceux portant sur les quatre premiers signes zodiacaux.

Le Défi du Bélier est un thriller en bonne et due forme, au cours duquel on suit l’enquête de Stephen Aries, un inspecteur de police qui tente de déjouer un tueur en série… À mesure que ça progresse, les indices se multiplient et les soupçons pointent de plus en plus vers un même suspect : Stephen Aries!!! Le beau gosse parviendra-t-il à se libérer de l’étau qui se resserre autour de lui sans utiliser le fabuleux pouvoir que son médaillon du Bélier lui conférait, jadis??

Dans le Secret du Taureau, une journaliste tente de percer le mystère du succès de John Bull, un riche courtier qui, toute sa vie durant, a toujours su prévoir les hauts et les bas de la finance américaine et utiliser ces fluctuations pour le compte de ses clients!! Quel secret se cache derrière ce fabuleux instinct? Celui du médaillon du Taureau qu’il portait au cou, plus jeune?? Et cette journaliste, pour le compte de qui travaille-t-elle?

Dans le troisième tome, Agatha Mercury, la voyante qu’on avait croisée dans le Défi du Bélier, s’investit d’une mission de taille : retrouver le frère jumeau d’une mourante et le convaincre d’accepter de participer à une greffe de moelle osseuse… Compte-tenu du passé de cette famille et du fait que le frère en question a coupé les ponts avec ses proches depuis de nombreuses années, le Choix du Gémeaux ne sera pas aussi simple qu’on pourrait le croire!

Finalement, quand la boutique d’antiquités de Naomie Crawfish subit d’importants dégâts d’eau, la jeune propriétaire découvrira un grimoire qu’elle avait oublié depuis belle lurette mais qui pourrait changer la face du monde… C’est en communiquant avec l’au-delà, via son précieux médaillon, que cette jeune femme se prévaudra de l’Héritage du Cancer.

Comme vous pouvez l’entrevoir, à chaque signe son médaillon, à chaque médaillon son pouvoir! Certains de ces pouvoirs sont clairement définis, d’autres sont plus ambigus… mais tous introduisent une touche de fantastique ésotérique dans le quotidien plus ou moins banal des protagonistes. Je ne sais pas si les neuf tomes suivants pourront suivre la cadence, mais jusqu’à maintenant, j’ai bien aimé les suspenses mis en place par monsieur Corbeyran (à qui l’on doit tant de bonnes séries, comme toute la saga du Chant des Stryges – avec ses très nombreux dérivés – ainsi que Weëna, la Loi des 12 tables, Imago Mundi… ou, sur une note plus enfantine, Zélie et compagnie!!). Certains tomes sont plus enlevants que d’autres, mais j’aime trop l’idée de base (qui est de monsieur Guy Delcourt, le fondateur de la maison d’éditions lui-même!!) pour bouder mon plaisir!

Sur le plan des dessins, c’est un peu plus inégal. Tous les artistes à l’œuvre ici travaillent un style réaliste et s’en tirent à bon compte, mais la plupart sont plus à l’aise avec les décors techniques qu’avec l’expressivité et la souplesse des traits des visages, par exemple. Ainsi, j’ai de beaucoup préféré les styles de messieurs Verdier et Robin que ceux de Goethals et Horne, qui m’ont paru trop secs et anguleux pour Goethals, et plutôt mal contrôlés dans le cas de Horne. Mais très certainement que d’autres lecteurs seront d’avis contraires, donc n’en faisons pas un plat! ;^)

Une bonne façon de tester la «tenue de route» d’une série, c’est évidemment de se demander si ce qu’on a lu nous donne envie de poursuivre l’expérience… Je ne suis peut-être pas la personne idéale pour user de ce moyen (trop bonne pâte que je suis!!), mais jusqu’à maintenant, je peux vous assurer que j’ai très hâte de lire la suite. D’abord, pour découvrir les pouvoirs des autres médaillons et pour lire le tome portant sur mon signe, mais aussi pour découvrir le 13e signe… et, surtout, pour enfin élucider le mystère des vols de médaillons qui concluent chacun des tomes!!

En bref, Zodiaques est une série-concept empreinte d’ésotérisme, à découvrir… surtout si les constellations vous interpellent et si vous vous sentez inspirés par les arcanes mystiques venus du fond des temps!! ;^)

Dès l’âge de 14 ans.

 

Plus grandes forces de cette BD :

 

  • les superbes couvertures de Thomas Ehretsmann. Elles assurent une très belle unité à toute la série, tant par le dessin (sans encrage, presque comme de petites toiles) que par la maquette, avec le typogramme très classique et la silhouette du médaillon, en arrière-plan. C’est vraiment très joli!

 

  • le bandeau du titre, qui apparaît au début de chaque tome… ou quelques pages plus loin! Toujours accompagné de la silhouette du médaillon concerné, cet élément standardisé ajoute un élément de plus à la belle uniformité de la série, malgré la multitude de dessinateurs.

 

  • les très solides décors panoramiques des trois premiers tomes. À voir les vues urbaines des p.10, 13, 17, 29 et 40 du tome #1, et celles des p.5, 9 et 10 du #2, on est à même de constater dans quel domaine Goethals et Horne sont à leur meilleur! D’ailleurs, la 3e vignette de la p.12 du tome du Taureau, celle avec les liasses de billets de banque, ressemble à une photo tant elle est parfaite!! ;^) Une mention spéciale aux belles images du bayou louisianais que monsieur Horne nous a offertes, et à ses verts suaves, issus du pinceau de madame Catherine Moreau. Une autre à Sébastien Verdier, illustrateur du 3e tome, qui nous présente, lui aussi, de superbes décors, tant de la jungle haïtienne que des villes californiennes.

 

  • des personnages principaux ou secondaires marquants. J’ai bien aimé Vic, la copine de Stephen Aries. Le fait qu’elle soit prof de criminologie spécialisée en psychopathie nous permet d’aborder l’enquête sous d’autres angles intéressants… même si je trouve qu’elle accepte de jouer à l’appât avec un détachement tout à fait irréaliste!?! Le personnage de John Bull, pour sa part, m’est apparu comme un parfait héros : philanthrope, salvateur, reconnaissant… Un riche qui a bon cœur, quoi! C’est peut-être cet élément, fort peu répandu, qui me l’a rendu particulièrement sympathique!? ;^) Et comment ne pas ressentir de compassion pour le pauvre Mike, ce Noir à qui John Bull est venu en aide?! Ou détester avidement la perfide Vicky, jalouse et avide de gloire et de pouvoir?! J’ai aussi eu un petit béguin pour Ursula, la porteuse du médaillon du Scorpion, a déjà eu un rôle primordial à jouer dans le tome du Gémeaux, et j’ai très hâte de la retrouver et d’en savoir plus sur son pouvoir… qui semble assez puissant merci!! ;^) Mais sur le plan du méchant à détester, j’ai rarement croisé un personnage aussi ignoble que le dégoûtant Melvin, du tome du Cancer!! Je voudrais presque lui arracher les yeux moi-même, tant il me répugne!!... Et dire qu’on ne sait même pas ce qu’il advient de lui, au final!!?? > :^O

 

  • le chouette concept de faire, parfois, s’entremêler les personnages d’un tome à un autre. Lorsqu’un personnage en rencontre un second, tiré d’un tome à venir, on peut s’attendre à revoir la scène en question dans le tome consacré au second, avec exactement le même dialogue mais selon le regard de celui-ci, donc avec des angles de vues différents… et sous la plume d’un autre dessinateur!?! C’est très intéressant, par la suite, de comparer leur vision d’une même scène! Comme je le dis souvent, c’est un excellent gage de réalisme : ça apporte une cohésion qui donne de la crédibilité à l’ensemble de l’œuvre! ;^)

 

  • la belle concertation entre les dessinateurs, justement. Puisque certains personnages font le pont entre les albums, il était primordial que les artistes se consultent, de manière à assurer un minimum d’unité à l’ensemble, pour ce qui est des décors et de l’allure générale des personnages. Ici, ces consultations donnent un très bon résultat! Et ce, à commencer par l’exceptionnel dessinateur des couvertures, Thomas Ehretsmann, qui devait redessiner chacun des héros en plan américain!! Ils ont (jusqu’à présent) tous su rester fidèles à leur style personnel tout en s’assurant de respecter les contraintes établies par leurs prédécesseurs! J’adore aussi la belle uniformité des médaillons! Je ne sais pas qui les a conçus, mais je trouve admirable que tout un chacun fasse l’effort de les reproduire très exactement tel qu’on les voit sur les pages de garde. Chapeau à l’équipe visuelle! ;^)

 

  • une trame de fond intrigante. Les thématiques du zodiaque et de l’occulte ravivent mes intérêts d’adolescence, je l’ai déjà dit. Mais depuis le début la série, je me pose des tonnes de questions palpitantes : Comment ces gens se sont-ils procuré leur médaillon? Depuis combien de temps les ont-ils? Est-ce quelqu’un qui les leur a donnés? Dans quels buts? Et pourquoi eux?? Ces «élus» se connaissaient-ils, avant?? Gardent-ils un quelconque contact? Et qui sont ces femmes qui volent les médaillons, dans l’épilogue de tous les tomes?? De toutes ces questions, la seule pour laquelle on a une piste de réponse, c’est la septième, puisque la Gémeaux vient aider le Bélier et se fait aider par la Scorpion! Pour le reste, je ne peux qu’espérer qu’on veuille bien nous éclairer un jour… probablement dans le tome #13!? :^S

 

  • la très belle exploitation des symboles et des caractéristiques de chaque signe. Corbeyran et son équipe d’illustrateurs ont creusé à fond afin de dégager les éléments spécifiques de chacun des archétypes du zodiaque, et ont su bien les intégrer, tant dans l’histoire que dans les décors. Ainsi, les noms des personnages sont en lien, leurs qualités, leurs défauts, leurs champs d’intérêts… découlent des forces des signes. Même la décoration de leur environnement et des détails aussi minimes que leur porte-clés (dans le tome du Taureau, p.47) ou la sonnerie de leur téléphone (dans le Cancer, p.7)  témoignent d’un souci de cohérence! Bravo!

 

  • la palpitante enquête de l’inspecteur Aries, dans le tome #1. Cette lutte contre un tueur en série machiavélique est montée avec un bel arc dramatique, digne des meilleurs thrillers d’Hollywood. Les idées (somme toute classiques!) de choisir la petite amie du flic comme cible et de placer celui-ci comme suspect numéro un accentuent d’autant le suspense… Dommage seulement que quelques bogues scénaristiques viennent gâcher la sauce : ce tome aurait pu avoir une bien meilleure note!!... (voir plus bas) :^(  Reste que le punch final est bon : j’ai été bluffé sur l’identité du coupable, que je croyais autre!

 

  • les dessins des tomes #3 et 4. Ils me semblent beaucoup plus aboutis et abordables que ceux des premiers tomes. Je suivrai sans hésitation la carrière de ces deux artistes, surtout celle de monsieur Verdier! ;^)

 

  • les mises en pages très variées des tomes #3 et 4. Après une planche de «pré-prélude» en parfait gaufrier, sans bulle (ce qui est déjà assez osé, surtout directement en p.2, au verso de la page de titre!!), monsieur Verdier nous offre à moult reprises, dans le tome des Gémeaux, des pages aux enchevêtrements de vignettes très originaux, notamment lorsque ses personnages se souviennent de leur jeunesse (p.14, 20, 35 et 35) ou lors des visions d’Agatha (p.4, 26 et 38)… pour finir avec une planche finale, en parfait gaufrier et sans bulle, qui fait écho à la page initiale. C’est très subtil et très efficace! Pour sa part, Alexis Robin y va, lui aussi, de quelques variations intéressantes, comme les gaufriers des p.30 et 35, l’éclatement de la p.22 et le débordement de feuilles mortes de la p.13… J’ai trouvé fort judicieux, aussi, sa mise en page du plongeon, à la p.5 : on peut littéralement suivre le mouvement des yeux!! J’ai trouvé ça très habile. Bravo à vous deux, messieurs! ;^)

 

  • la dureté de l’introduction du tome 4. La violence latente, le misérabilisme et la pauvreté (matérielle, intellectuelle, sociale et morale!) qui y sont exposés sont vraiment dérangeants, ils m’ont marqué… parce qu’ils sont malheureusement trop crédibles! :^(  C’est littéralement angoissant de prendre conscience qu’une telle situation «familiale» illustre probablement le quotidien de milliers de personnes, partout sur la planète! La vraie grosse misère, d’une tristesse infinie!... :^(

 

  • la fluidité de lecture du tome #4! Il y a si peu de texte que les pages défilent à vitesse grand V!! Intrigué, j’ai fait l’exercice du décompte : il y a environ 148 vignettes muettes ou avec un seul mot! Sur 48 pages, ça donne environ 3 vignettes sans texte par page, en moyenne!! C’est énorme, quand on y pense! Ces vignettes sont d’ailleurs souvent regroupées sur une même planche, question d’orchestrer de longues séquences parfaitement muettes, qui laissent place à diverses émotions, comme lors du constat des dégâts, à la boutique (p.8, 9, 16 et 17), lors des rêves (p.13, 38 et 40), de l’attaque (p.21 et 22), des recherches du vieillard (p.26, 30, 34 et  35), du coma, à l’hôpital (p.29, 36, 37, 41 et 42), de l’accouchement (p.45)… ou du traditionnel épilogue! C’est fou comme des silences bien illustrés peuvent être aussi parlants, ou même plus, que du texte! Bravo!

 

  • l’onirisme du 4e tome. Bien sûr, le Cancer est associé à la Lune (ce n’est pas un hasard si la boutique s’appelle Black Moon!!), aux rêves et au mysticisme! D’où la plus importante part accordée à l’alchimie et à l’ésotérisme dans ce volume. Ça donne un scénario qui tombe dans le flou : je ne comprends pas trop le pouvoir exact du médaillon, ni le lien entre Naomie et l’ultime secret du grimoire (écrit 600 ans plus tôt!), ni même les incidences de la révélation du dit secret ou le sens des messages de sa mère, via ses rêves… Bref, je n’ai pas compris grand-chose, finalement, au fin fond de l’histoire… mais ça reste le récit qui m’a le plus charmé!!… Probablement parce que c’est  celui qui réussit le mieux à nous faire ressentir des émotions intenses. C’est fort, le pouvoir des émotions!! ;^) De plus, j’ai bien aimé l’importance accordée aux liens filiaux : le titre parlait d’héritage, et l’importance de la famille est prétendument une des caractéristiques les plus marquantes des natifs du Cancer. La passation de certains «pouvoirs» ou de certaines connaissances, de mères en filles, devient donc un élément tout à fait en lien avec la thématique! ;^)

  • la parfaite beauté des scènes de rêve du tome #4! Wow!! Je garderai en mémoire longtemps ces deux scènes (p.13 à 15 et 38 à 40), superbement illustrées par Alexis Robin et sublimement colorées, dans des teintes d’ocres ou de verts, très lumineuses, par le talentueux Jean-Jacques Rouger. Ce sont des scènes toutes simples, sereines, sans aucune prétention, mais qui nous emmènent ailleurs, le temps de quelques cases… 

  • un anglicisme enfin justifié!! À la p.33 du tome #4, l’horrible Melvin lance un FUCK! bien senti! ;^) C’est la première fois que je croise, en BD ou dans les films, franco-belges ou traduits par des Franco-Belges, un personnage américain qui lance un vrai gros mot dans sa langue! On nous a épargné les traditionnels (et risibles, surtout dans la bouche d’un amerloque!) Bordel de merde! ou Putain!, si peu virils! Voilà un endroit où vous pouvez vous permettre d’y aller en anglais, où l’anglicisme donne un punch profitable à l’histoire… Une utilisation bien plus justifiée de la langue de Shakespeare que tous vos  foutus traders, serial killers et autres drugstores ou footing avec lesquels vous polluez littéralement notre belle langue! >:^(
Ce qui m’a le plus agacé :

  • les dessins des deux premiers albums. Dans le tome du Bélier, j’ai trouvé les traits du dessin de monsieur Goethals trop raides, et son encrage trop prononcé. À voir son espèce de femme à barbe, dans le bas de la p.13, on peut mettre en doute ses talents à dessiner des visages intéressants, crédibles, ressemblants… bref, réussis. Dans le tome #2, l’encrage de monsieur Horne est beaucoup plus fin, ce qui allège le visuel de chaque planche… mais les visages sont encore moins bien maîtrisés que dans le premier tome!! Heureusement que les très belles couleurs de madame Moreau, mentionnée plus haut, viennent mettre un peu de baume sur tout ça!

  • un gros bogue dans la trame du premier tome. En fait, c’est le lien entre le prélude et le reste du récit qui m’a d’abord causé problème. Tout au long du récit, je me suis demandé s’il s’agissait d’une scène du présent qui était suivie d’un long flashback nous racontant les détails de l’affaire, ou d’une scène du passé qui allait expliquer toute la suite du récit principal. J’ai plutôt opté pour la première option, principalement à cause du fait que ce prélude nous montre un Aries qui est dans le cambouis, en passe de perdre son boulot si les accusations persistent… J’imaginais mal comment on pouvait le retrouver ensuite comme fier enquêteur bien en vue!!??… Le problème (et l’important bogue, d’ailleurs!!), c’est qu’on ne nous spécifie JAMAIS comment les accusations portées contre lui (à cause du fameux revolver avec ses empreintes retrouvé sur la scène de crime) sont tombées!!? C’était ça, l’élément qui l’incriminait et qui exigeait des éclaircissements de la part d’Urnos… Mais, en bout de ligne, on n’entend jamais plus parler de cette pièce à conviction accablante!!?? Tout cet aspect est écarté des explications finales : la seule chose que l’on sait, c’est que c’est «Urnos à la mémoire embrouillée» qui a été mis au rancart, plutôt qu’ «Aries aux empreintes sur l’arme du crime»?!?! Il s’agit là, à mon sens, d’une erreur scénaristique majeure, et elle a valu à l’album une chute d’au moins un point (sur six, c’est tout de même 16% de perdu!!??) :^(

  • une petite coquille temporelle dans le tome du Taureau. Alors que le héros est en train d’étaler son CV à la journaliste, en lui détaillant dates et durée de chacun de ses boulots, il précise, à la p.12, qu’en 1996, il faisait «partie des traders à avoir raflé plus d’un milliard de dollars»… Pourtant, trois p. plus tôt, il nous avait expliqué en long et en large qu’il était sorti de l’université en 1997, année à partir de laquelle il a commencé à travailler comme courtier!!?? J’imagine qu’à la p.12, on aurait dû lire 2001 ou 2002?! (Oh oui!! En passant, cousins français, un trader, c’est un COURTIER! Ça s’écrit c-o-u-r-t-i-e-r, et ça désigne un homme qui négocie en achetant et revendant des actions, sur les marchés boursiers. C’est un beau mot, courtier, et il est FRANÇAIS!! But you want so much to be american!… C’en est pitoyable!!)

  • la construction scénaristique du tome #2. Qu’on le veuille ou non, les déboires d’un courtier sont pas mal moins palpitants que la poursuite d’un tueur en série!?! Le deuxième récit est donc moins enlevant, d’autant plus qu’on sent venir la plupart des punchs (celui du pouvoir du médaillon, celui de l’amour déçu, celui du suicide…). Il s’agit d’un tome avec peut-être un petit peu trop de bons sentiments… De plus, la finale y est lente, et l’épilogue?! Ridiculement abracadabrant!

  • une coïncidence un peu trop tirée par les cheveux, dans le tome #3. Je trouve un peu fort l’idée qu’en cherchant une voyante, la pauvre Helena tombe justement sur la femme qui gardait son jeune frère, vingt ans plus tôt! Ça mine l’apparence de réalisme... Mais, bon, il faut ce qu’il faut, parfois, pour faire un scénario… :^)

  • quelques longueurs, à la fin du tome #3. La confrontation du frère s’étire sur sept pages, puis le retour au bercail sur neuf autres… Ces 16 planches auraient pu être resserrées, d’autant plus qu’on sait dès la p.32 comment tout cela va se terminer! Heureusement, Corbeyran nous y réserve quelques petites surprises, comme la vision de la p.38 ou l’explication, à la p.44, de la prédiction alambiquée lue en p.2, dans le journal! ;^)

  • le caractère imprécis des pouvoirs octroyés par certains médaillons. Si ceux du Bélier et du Taureau sont très clairs et bien circonscrits, les pouvoirs du Gémeaux et du Cancer semblent flirter avec les Morts, les visions ou les rêves, mais sans qu’on en comprenne exactement les attributions réelles. Ils semblent porter sur le Surnaturel au sens large… Est-ce parce que ce sont deux femmes qui les contrôlent, plutôt que les deux hommes des deux premiers tomes?? Ça mérite réflexion! ;^)


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@ Yaneck : Mais allez, lambineux, fonce! Fonce! (Et n'oublie pas de revenir lire, toi aussi, les neufs derniers boulets, qui n'étaient pas apparus lors de ma première mise en ligne!! ;^)
Rédigé par pgluneau le dimanche 02 novembre 2014 à 22:25


@ Anne des Ocreries : Figure-toi, ma chère, qu'elle en a quelques uns, de défauts! C'est que j'ai eu de gros bogues de mise en ligne (merci à mon excellent webmestre, Maxime, qui a su tout régler... encore!! ;^). Donc, très chère Anne, il te faut revenir pour lire les neufs derniers boulets, qui manquaient lors de la première publication!! Mais même après cela, je suis sûr que ça t'intéressera encore!! ;^)
Rédigé par pgluneau le dimanche 02 novembre 2014 à 22:23


Cette série est la seule, avec celle consacrée aux merveilles, dont je n'ai lu AUCUN tome. Vu que j'adore ce genre de productions, il faut que je me mette en chasse de ce pas dans les bibliothèques de ma ville.
Rédigé par Yaneck le dimanche 02 novembre 2014 à 12:47


Bigre ! une série qui n'a pas de faiblesses ???!!!
Faut que je courre voir ça !
ça m'intéresse.....!
Rédigé par anne des ocreries le dimanche 02 novembre 2014 à 12:43




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