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#02 - Washita
#02 - WASHITA
Scénariste(s) : Séverine GAUTHIER
Dessinateur(s) : Thomas LABOUROT
Éditions : Dargaud
Collection : X
Série : Washita
Année : 2009     Nb. pages : 56
Style(s) narratif(s) : Récit à suivre (5/5)
Genre(s) : Western / Amérindiens / Nlle-France, Fantastique mythique
Appréciation : 5.5 / 6
Chef d'oeuvre injustement méconnu
Écrit le dimanche 26 janvier 2014 par PG Luneau

Titres lus :       #2 (2009),

#3 & #4 (2010) et

#5 (2011).

Equani, le valeureux chasseur rencontré dans le tome #1 de l’exceptionnelle série Washita, doit quitter sa tribu et partir pour sa quête mystérieuse : retrouver cette belle amérindienne qu’il voit en rêve et qui semble avoir besoin de lui. En voyageant vers l’Ouest, il espère aussi trouver un remède à l’étrange maladie qui frappe tout et tout le monde, tant humain, qu’animal ou végétal… Un genre de peste envahissante qui marque de taches noires tentaculaires ceux qui en sont atteints!

Le voyage sera long et rempli d’embûches, surtout qu’Asgina, le rival d’Equani, s’est lancé à sa poursuite, bien décidé à tout faire pour lui nuire! Mais notre héros n’est pas un guerrier comme les autres : Awi-usdi, le Grand Esprit des daims, l’a pris sous sa protection, le temps qu’il trouve une solution à l’infâme maladie. Après tout, les Esprits parlent à Equani via ses rêves : il a sûrement un important rôle à jouer dans toute cette histoire!

Au cours de son périple, Equani croisera d’autres tribus dangereusement atteintes par le mystérieux fléau. Il y trouvera des alliés, dont la jeune Heove’exa nehe (qu’il surnommera Cheeluh, heureusement pour nous!! ;^), qui lui servira de guide vers sa Washita de rêve… Mais il croisera aussi les Grands Esprits d’autres espèces, dont il s’attirera les foudres!

Entités mythiques, légendes envoûtantes… Je ne sais si la fantasmagorie présentée dans cette série se veut issue d’une culture amérindienne précise. J’en doute un peu. Séverine Gauthier, la scénariste, a bien étudié les civilisations amérindiennes, mais comme le récit se passe parmi les Cherokees et que les décorations qui ornent chacun des bouquins sont d’inspiration haïda, j’ai plutôt l’impression qu’on est dans un amalgame de fiction et d’enchevêtrements de diverses légendes, comme c’est le cas avec la série Luuna, laquelle est un peu comparable sur le plan de la thématique et des ambiances. Chose certaine, madame Gauthier réussit à amalgamer tout ça dans un univers cohérent qu’elle sait rendre passionnant! Elle nous pond un récit fort, riche, puissant, aux accents tragiques… Et sa conclusion, dans un ultime combat digne du Ragnarök du Crépuscule des dieux, est une véritable apothéose où Force brute et Nature déchaînée s’empoignent et s’affrontent…

Mais le plus délectable, c’est encore l’incommensurable beauté esthétique de l’ensemble! J’en ai parlé dans ma critique du tome #1 (et je n’arrive d’ailleurs pas à comprendre comment j’ai pu attendre si longtemps avant de me plonger dans les tomes suivants!?), mais je le crierai encore et encore : Quelles sublimes illustrations!! Labourot, qui nous sert régulièrement ses petits gags des Geeks, dans le Lanfeust mag puis en albums, magnifie son style et lui donne un ton graphique tout à fait original et personnel, mais d’une somptuosité qui me souffle littéralement! Et j’ai beau chercher, je ne trouve aucune mention ni aucun prix attribué à l’un ou l’autre de ces cinq chefs-d’œuvre picturaux!?!?! Qu’est-ce à dire?? Comment est-ce possible?!?! Chaque vignette de chaque planche de chacun de ces albums est une œuvre d’art en soi, un mini-tableau que j’accrocherais dans un musée; les mises en page sont magnifiques, variées, dynamiques et inventives, avec inserts, doubles planches, zooms divers et grandes variétés de plans; les couleurs sont d’une vivacité sans nom, chaque scène baignant dans une couleur dominante déclinée sous mille tons, d’une justesse incroyable, et qui facilite la lecture… Et personne n’a pensé à mettre ces albums ne serait-ce qu’en nomination, à Angoulême ou même sur BD Gest??!! C’est carrément scandaleux, et je m’en insurge!! Car tout, dans cette série, mériterait le premier prix, tant le scénario (de Gauthier) que les dessins (de Labourot) ou la coloration (de Lerolle)! Je ne comprends pas que ces tomes, sortis à un rythme très resserré en plus (cinq tomes de 56 pages somptueuses en trois ans!!), n’aient pas fait couler plus d’encre, dans la presse ou les blogues spécialisés!?

Je vous le dis : il faut renverser cette injustice et plonger dans Washita, un récit d’aventure aux suaves saveurs de mythes amérindiens, d’une incroyable splendeur.

Dès 14 ans.

 

Plus grandes forces de cette BD :

 

  • un récit puissant et poignant… mais je crois que vous l’aurez déjà compris!

 

  • des illustrations sublimes… mais je crois que j’ai été aussi clair à ce sujet!

 

  • des couleurs plus que fabuleuses… si vous ne l’aviez pas encore compris, retournez lire le gros de ma critique, ça urge!! ;^)

 

  • les pages de garde. D’album en album, la tache d’encre noire s’étend de plus en plus, à l’image de la terrible maladie qui atteint de plus en plus d’individus. Subtile trouvaille!

 

  • un récit aéré, qui prend le temps d’établir ses ambiances. Les auteurs n’hésitent jamais à étaler leurs scènes de chasse ou de combat, souvent muettes, sur trois, quatre ou même cinq planches, toutes superbes! Merci à Dargaud d’avoir accepté d’étaler ce récit non seulement sur cinq tomes, mais de 56 pages chacun, en plus!!

 

  • une mise en page inventive au plus haut point! J’ai adoré l’immense variété de plans, de travellings horizontaux et verticaux, de zooms in et de zooms out…. Du vrai génie cinématographique!! Parmi tant de variété et d’originalité, soulignons les cinq pages en parfait gaufrier qui s’insèrent entre les planches 142 et 148! Ce classicisme extrême nous jette en pleine face le caractère original du reste des 269 planches!

 

  • les cases reprises intégralement… La planche #105, du tome 2, par exemple, reprend intégralement la planche #1, question de nous faire comprendre que le (long!) retour en arrière est terminé… (ça m’a d’ailleurs permis de réaliser que celle que je prenais pour Washita, depuis le début de la série, était en fait Heove’exa nehe, qui agit à titre de  narratrice!!). Il y a aussi les vignettes à grandes similitudes (comme les dernières cases des planches 109 et 111), ou celles présentées en montage presque symétrique (comme sur les planches 140 et 141). De toute beauté!

 

  • un excellent découpage, chaque tome correspondant à une étape bien précise de la quête d’Equina : d’abord la découverte de la maladie, puis celle de son «guide»… Sa rencontre avec son âme sœur… Puis viennent ensuite les éclaircissements et la finale. Cinq temps bien marqués, bien circonscrits, bien narrés… un bijou, je vous dis!!

 

  • les divinités animales. Wow!! Juste wow!! Il n’y a pas de mot pour décrire leur grandiosité (et même si ce mot n’existe pas, la situation mérite qu’on l’invente!)! Ils sont si fabuleux que j’ai envie de les revoir dans d’autres récits!

 

  • l’impressionnante rapidité avec laquelle cette série a été produite : de 2009 à 2011, pour éditer 269 planches d’une telle qualité graphique! Wow! Encore une fois : Respect, monsieur Labourot!

 

 

Ce qui m’a le plus agacé :

 

  • les doubles planches de rêves, dessinées à la Satrapi sous psychotrope. J’en parlais déjà dans ma première critique. Elles détonnent du reste et font cauchemardesque, ce qui est voulu, bien sûr, mais je n’aime vraiment pas ce style graphique. Heureusement, il n’y a environ que deux pages par album dessinés de cette manière!

 

  • le nom de la jeune Heove’exa nehe… C’est vraiment trop intense, ce prénom! Une  bonne chance pour nous qu’Equina lui trouve un surnom plus court!|

 

  • la trop grande ressemblance physique entre Equani, le héros, et son ennemi juré, Asgina. Ça aussi, j’en avais déjà parlé dans ma première critique. Outre l’épaisseur des sourcils de l’un et le discret tatouage sur le front de l’autre, impossible de les distinguer… Ainsi, dès qu’on les voit autrement qu’en gros plan, de face, ça devient plus ardu de les différencier. Leur attribuer des coiffures très distinctes aurait sans doute été plus judicieux. Il en va de même pour la jeune Cheeluh et la belle Washita. Leur visage est bigrement semblable : dans les gros plans et les très gros plans, c’est loin d’être évident de savoir à laquelle on a affaire!

 

 


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@ Danielle : Mais tu as LE sujet le plus exaltant de tous à porter de la main : TOI!!!!! Avec un tel thème, ce serait le best-seller assuré!! ;^)
Rédigé par PG Luneau le jeudi 22 mai 2014 à 16:49


Dès que je trouve un sujet suffisamment exaltant pour générer au moins une centaine de pages... ;P
Rédigé par Danielle le jeudi 22 mai 2014 à 15:17


@ Danielle : Je suis bien heureux que tu aies apprécié! Et merci encore pour ta plume si galvanisante!!... À quand une publication de ton cru, «Made in Racine»??!!
Rédigé par PG Luneau le mardi 20 mai 2014 à 22:16


WOW! Quelle ardeur! Quelle fougue!! Et quels sourcils!! Heureusement que notre bel Equani en est fabuleusement doté parce qu'effectivement, on y perd son cherokee à tenter de les distinguer.J'ai également adoré l'exaltation du graphisme, judicieusement exacerbée par la couleur. Et que dire de ces prodigieux titans? Le dieu daim et l'ours sont absolument spectaculaires. Mon seul regret est que cette série ne comporte que 5 albums.
Rédigé par Danielle le lundi 19 mai 2014 à 15:22


@ Anne des Ocreries : Et encore : les couvertures donnent un peu une idée du style, mais les illustrations sont encore plus magnifiques à l'intérieur!! Tu devrais adorer!!
Rédigé par PG Luneau le dimanche 26 janvier 2014 à 11:51


Ah, une série pour moi, ça. Déjà, le dessin de couverture m'interpelle, ça me va.
Rédigé par anne des ocreries le dimanche 26 janvier 2014 à 10:58




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