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#01- Miam miam fléau
#01- MIAM MIAM FLÉAU
Scénariste(s) : Marc Simard dit MARSI
Dessinateur(s) : Marc Simard dit MARSI
Éditions : la Pastèque
Collection : X
Série : Miam miam fléau
Année : 2009     Nb. pages : 62
Style(s) narratif(s) : Récit complet
Genre(s) : Aventure fantaisiste, Héros animalier
Appréciation : 5 / 6
Miam miam! Que c'est bon!
Écrit le samedi 26 septembre 2009 par PG Luneau

Ahhh! Miam miam miam miam… Vous qui êtes un ou une habitué(e) du Pigeonographe et du Passe-Mots, vous devez bien évidemment en savoir déjà beaucoup sur cet album qui, ma foi, est à cent mille lieues du fléau mentionné dans le titre! Vous savez sûrement qu’il s’agit de la première BD que mon grand ami Marsi fait publier. Vous savez aussi qu’elle est parue il y a un mois à peine, aux éditions de la Pastèque. C’est d’ailleurs un des premiers albums «pleines couleurs» à couverture rigide que publie cette maison d’éditions québécoise! Mais probablement en savez-vous assez peu sur l’histoire que raconte ce récit-poursuite de 62 pages, très coloré, à l’image de l’imaginaire débordant de son auteur.

 

Dans un monde où les villages, derrière des remparts fortifiés, sont en fait des assemblages de restaurants, d’auberges, de réserves culinaires et de celliers, on suit une monture (vaguement chevaline) et son écuyer (vaguement félin) qui traquent vaillamment une gigantesque bestiole (vaguement «pieuvresque») pour l’empêcher de dévorer tout sur son passage.

 

Issus d’un fantaisiste pays hors du temps, le Royaume des Gorges de la Rigôle, ces personnages ne ressemblent à aucune créature imaginaire connue. Ce ne sont ni des fées, ni des gnomes, ni des elfes ou des trolls. Marsi a su les attifer de morphologies originales et leur donner un cadre de vie aux allures médiévales, avec des coutumes assez proches des nôtres pour qu’on puisse quand même s’y reconnaître. Mais leur existence semble néanmoins inconnue des hommes, à l’en croire le grand souci avec lequel les deux héros se cachent aux yeux des humains… et la surprise qu’inflige la vue de la monstrueuse créature à l’appétit sans borne.

 

Marsi a véritablement un imaginaire qui lui est propre. Lui seul, fin gastronome, pouvait penser à cet univers où tous travaillent pour le compte du chef cuisinier du village, soit en tant que cuistot, sommelière, pâtissière ou dresseur d’assiettes! Lui seul pouvait nous désarçonner en nous présentant une monture qui se révèle être, en somme, le véritable héros, l’écuyer n’étant que son subalterne.

 

Avec minutie, exactitude et amour, Marsi a su réunir tous ses ingrédients secrets pour nous concocter un bien appétissant premier tome qui, je l’espère, pourra déboucher sur des suites encore plus palpitantes. À vous de vous délecter : Miam miam fléau se laisse déguster comme un succulent mijoté!

 

 

Plus grandes forces de cette BD :

 

 

  • la couverture aux couleurs sublimes. Tous ceux à qui j’ai montré l’album réagissent favorablement et ont de bons mots pour cet amalgame de turquoise, d’aqua, de bleu acier et de vert fluo.

 

  • les remerciements… parce que mon nom y apparaît!!! J’avoue que de pouvoir lire mon prénom imprimé en exergue d’un aussi beau volume est très flatteur… Pourtant, je n’ai fait que botter le derrière de ce génie du dessin qui hésitait à envoyer sa maquette à des éditeurs!

 

  • l’imaginaire inqualifiable du créateur. On reconnaît sa belle fantaisie et son humour dans les pages qui se déroulent dans les gorges de la Rigôle. Et quand on sait qu’il est un passionné de cuisine, on ne se surprend pas de se voir plonger dans un univers de «villages-restaurants», inspiré, dirait-on, des cités fortifiées du Moyen Âge. D’amusantes allusions à la boustifaille se retrouvent aussi dans les noms de lieux ou de personnages ou dans les désopilantes insultes que se crient ces derniers! Qui connaît un tant soit peu Marsi retrouve là son intérêt immodéré pour les mets traditionnels ou exotiques, les techniques culinaires oubliées ou les accessoires spécialisés.

 

  • la rondeur et la précision des traits. Le tracé des dessins de Marsi est d’une clarté exceptionnelle, qui laisse un sentiment de pureté. Hergé, créateur et promoteur du style appelé «ligne claire», s’en délecterait sans contredit! La rondeur des tracés donne à tous les personnages une douceur et une bonhomie sympathiques qui nous les rendent attachants au premier coup d’œil. Même le monstre semble gentil tout plein!

 

  • la générosité graphique de Marsi. Et je ne parle pas simplement ici du fait qu’il passe une vingtaine de minutes par dédicace (comment fera-t-il quand son stand sera assailli, lors des salons du livre?!?). Non, je veux plutôt souligner le foisonnement de détails qui jalonne l’album, surtout dans les plans généraux des décors, tant pour les villes que pour les scènes pastorales ou les très nombreuses scènes de foule. Méticuleux et perfectionniste au possible, je suis convaincu que Marsi a vérifié, revérifié et contre-vérifié l’exactitude des emplacements de tel bâtiment par rapport à tel autre, vus précédemment sous un autre angle, ou de tel personnage par rapport à tel autre, aperçus sur la planche précédente. Mais la magie de la chose, c’est que cette orgie de détails est bien canalisée : l’alternance avec des vignettes plus dépouillées fait en sorte qu’il n’y a jamais de surcharge agressante pour l’œil. Chapeau, vieux!

 

  • la riche faune de la Rigôle, tant Pouette et Coco Météor que le pétissime roi Taraboum 1er et la multitude de monstres qui postulent pour le rôle d’apprenti goûteur. Ces personnages tout en rondeurs ressemblent à des toutous qu’on aimerait câliner! Ils sont tellement sympathiques et rigolos, surtout le trio composé des sires Ustence, Hurlu et Pétuche, au service du roi ! Tout ce petit monde me rappelle un peu le petit monstre vert que Vittorio Fiuricci a créé pour la firme Juste pour rire… mais en mieux! D’ailleurs, ce peuple des Gôls, que Marsi situe dans les gorges de la rivière Rigôle, me rappelle l’esprit festif et fantaisiste de Rêverose, la capitale d’Hallucinaville, monde enchanté et enchanteur que le grand Greg a concocté pour son ami dessinateur Dany, dans la série Olivier Rameau. Le nom du roi, le pétissime Taraboum 1er, n’est-il pas lui-même un clin d’œil aux trois dirigeants de Rêverose, trois magistrats dont l’expression préférée était : «C’est tarazimboummant!» ?

 

  • l’épisode où les héros menacent de fracasser une précieuse bouteille de vin pour obtenir gain de cause! Je trouve cette espèce de «prise d’otage» ingénieuse et amusante, très cohérente avec l’univers de villes gastronomiques mis en place! Elle crée un suspense qui dynamise bien le récit et le fait progresser.

 

  • la richesse du texte et des illustrations qui offre un double niveau de lecture. Cela fait en sorte que cet album peut plaire autant aux enfants qu’aux adultes… mais ça le rend aussi difficile à cataloguer pour un âge précis. Peu importe : c’est une œuvre «tout public», tout simplement.

 

  • les amusants clins d’yeux à la maison d’éditions. Ce n’est certes pas un hasard si Borbo a la forme qu’il a, au final! Et fiez-vous sur Marsi que la composition du Château Gros-Lot, millésime double zéro, n’est pas innocente non plus!

 

 

 

Ce qui m’a le plus agacé :

 

  • la fadeur des couleurs. Malgré l’unité de ton qui assure une belle facture uniforme, j’aurais opté pour des couleurs plus franches, moins pastelles. J’aurais préféré des bleu ciel plus toniques, des gazons vert tendres plus punchés… C’est une question de goût!

 

  • les trop rares incursions dans les gorges de la Rigôle. Comme je le disais plus haut, ce lieu à la flore luxuriante est si riche en personnages intéressants et mystérieux qu’il mériterait d’être beaucoup plus exploité. J’espère que leur créateur s’y appliquera dans ses futurs tomes (que je souhaite nombreux, il va sans dire!).

 

  • la simplicité de l’intrigue, qui se résume à une poursuite à travers différentes villes… et à l’épique capture de Borbo, dans une finale un peu fortuite. On doit comprendre que le retournement du gigantesque goûteur est dû au fait qu’il est enfin rassasié, mais ce n’est pas clair : après tout, ne vient-il pas de saccager et dévaliser les gargantuesques réserves de trois villes-cantines? J’imagine que c’est parce que son rôle de goûteur royal l’avait condamné à la disette depuis bien trop longtemps! Heureusement, Marsi a finement construit son intrigue : il a  réussi à en briser la linéarité en lui insufflant de nombreux changements de lieux.

 

  • les quelques coquilles qui se sont immiscées dans le texte! Marsi en a détectées trois avant même que je ne l’ouvre, j’en ai trouvée une quatrième. Et dire que la Pastèque embauche une correctrice très très très pointilleuse, qui oblige les auteurs à revoir tous leurs textes, apparemment! Il serait grand temps qu’elle dépense autant d’énergie à analyser les épreuves finales AVANT l’impression! Quelle déception que ces confusions de À / A ou de LA / LÀ imprimées en grand format!

 

  • la durée de gestation du projet, qui a mijoté longtemps avant de s’enclencher, et qui a été assez long à réaliser. Je prie St-Accélérateur pour que les prochains tomes voient le jour plus rapidement!

 

  • la nécessité de botter le derrière du fabuleux artiste qu’est l’auteur ! Je parviens encore difficilement à concevoir qu’un dessinateur de cette trempe ait hésité si longtemps à présenter ses œuvres à des maisons d’éditions! J’ose espérer que, maintenant que la roue est lancée, ça lui sera de plus en plus facile de faire les premiers pas. Avec une telle carte de visite, preuve indéniable de son immense talent, et un pseudo aussi accrocheur, il a tout ce qu’il faut pour réussir à percer! Bon succès, mon ami!

 


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@Danielle: Il est intéressant que tu soulignes le caractère très égalitaire des femmes dans les cités-restaurants conçues par Marsi. Il est vrai qu'elles participent autant que leurs collègues masculins à la chasse à la bestiole, et qu'elles contribuent tout autant au titanesque combat final. Le fait que je ne l'ai pas renoté est peut-être une preuve qu'il y a eu une évolution sociétale sur le plan des stéréotypes? En effet, j'ai apparemment trouvé très naturel que des femmes chargent sur la créature gigantesque avec leurs louches ou leurs couteaux de bouchère à la main, au même titre que leurs collègues! Mais peut-on vraiment parler d'évolution si l'homme que je suis reste indifférent à la vue de femmes qui sont projetées dans les airs par une pieuvre de deux cent mètres de haut, juste parce que des hommes les accompagnent dans leurs chutes?? Nous sommes dans une bien étrange société!?!?!...
Rédigé par PG Luneau le samedi 24 octobre 2009 à 15:37


Je suis loin d’être une experte en BD et certaines remarques rejoignent pour une bonne part les commentaires déjà parus mais quand c’est bon, c’est bon, hein? Depuis le début, je me repais des différentes interprétations formulées dans La lucarne à Luneau et c’est drôle parce que j’ai fait exactement comme Carine quand j’ai ENFIN tenu Miam Miam Fléau dans mes mains : je l’ai dévoré tout cru comme l’aurait fait Borbo au sortir d’une cure d’amaigrissement. Et comme elle, je suis restée sur ma fin…euh…faim. Quoi, déjà fini ??? Et tout comme elle aussi, j’y suis revenue pour le savourer longuement, voluptueusement, comme un sucre d’orge ... ===================== Ce que j’ai tout particulièrement goûté : L’anticonformisme de la palette de couleurs où différents délavés de turquoise, mauve et rose côtoient des teintes plus affirmées telles que vert bouteille et ocre. Comme si ces couleurs ‘’clarifiées’’ ajoutaient encore au petit côté propret, soigné, presque clinique de l’œuvre ============= Le traitement très «socialiste» des personnages féminins, de par leurs costumes (superbes et variés) et leurs participations actives au sein de la communauté, aussi bien pour la bouffe que pour la chasse aux monstres ========== Les bourgs et villages de factures typiquement européennes (l’architecture, les fontaines sur les places publiques, les volets, les poulies sur les devantures, les caves à vin, les saucissons, etc.) Pourquoi suis-je étonnée d’y voir des véhicules ? ============== Les crottes à l’odeur de muscade et de clou de girofle =============== L’escargot qui arrête la folle cavalcade de nos 2 héros =============== Le dessous des sabots de Coco Météore (fouille-moi pourquoi : je dois être fétichiste) =============== La saveur particulièrement goûteuse des injures (E.colie est particulièrement savoureuse). Un oignon qui attend le médecin. Le monstre goûteur cyclope qui suggère : Bouche-trous mon œil! =============== Le traitement de la typo, qui au-delà du message textuel, fait partie intégrante du dessin, allant jusqu’à déborder du cadre ou disparaître derrière d’autres éléments graphiques ============ Les raies de lumière et les couleurs qu’elles provoquent, les lucioles ainsi que les yeux lumineux de Pouette dans le noir ============ Les plages que j’ai trouvées les plus exquises ============ La scène où Coco Météore se fait prendre pour un saucisson (p.27) ============ Les plans en plongée et en contre-plongée (notamment pp.35-36) ============ Les pages 50-51 et 56-57 où on assaille Borbo, pour leur intensité et l’expressivité des dessins
Rédigé par Danielle le lundi 19 octobre 2009 à 20:55


"Je trouve fascinant que Marsi ait pu en concevoir autant sans qu'il n'y en ait deux qui se ressemblent!!" ==> Sans compter le fait que dans les scènes où plusieurs personnages sont représentés, chacun d'entre eux fait une action différente et a sa propre expression. C'est assez remarquable et crée une atmosphère "réelle" ou, comme vous le mentionnez, chaque personnage est unique
Rédigé par Carine le samedi 17 octobre 2009 à 22:18


@Carine: Je constate que nous nous rejoignons sur plusieurs points: les couleurs, les insultes culinaires, les personnages non-humains... Pour ce qui est des personnages humains, ils ont peut-être moins de charisme que les habitants des Gorges de la Rigôle, mais j'ai quand même adoré leur style graphique, que vous qualifiez de «géométriques». Je trouve fascinant que Marsi ait pu en concevoir autant sans qu'il n'y en ait deux qui se ressemblent!! Et merci de souligner le fait que certains enchaînements d'images forment de petits tableaux, comme par exemple à la page 5. Cette mise en page accentue le fait que les personnages circulent dans des villes qui leur apparaissent comme autant de petits labyrinthes. C'est effectivement très réussi!
Rédigé par PG Luneau le dimanche 11 octobre 2009 à 11:22


Ma lecture en tant que telle : Premièrement, je l’ai dévoré en un rien de temps. En effet, j'ai trouvé que les pages s'étaient succédées rapidement car l'histoire est fluide, les images s'enchaînent merveilleusement bien et parfois elles forment comme un tableau global que l'on parcourt des yeux. Cela dit, j'ai trouvé que ma première lecture avait été trop rapide. Finalement, on ne se rend pas bien compte que l'album contient 62 pages tant celles-ci se tournent vite, si vite d'ailleurs que la fin est vite arrivée. Je me suis rendue compte après cette première lecture que je n'avais pas du tout été attentive au détail des images, des éléments de décor, je me suis essentiellement ruée à lire les bulles et parcourir rapidement des yeux la globalité des images pour en saisir l'histoire. Ceci m'a énormément frustré, probablement le même sentiment qu'une personne boulimique qui ne savoure pas ce qu'elle mange sur le moment présent et pense déjà à la prochaine fois qu'elle va manger. Il a malheureusement fallu attendre un peu avant que je puisse relire l'album et là, par contre, j'ai vraiment pris le temps de m'arrêter sur chaque vignette et apprécier le détail. Cette relecture a été des plus agréables car, connaissant déjà l'histoire, il ne me restait plus qu'à regarder et admirer le travail du bédéiste. Mes impressions à la lecture et relecture : - J'ai trouvé les couleurs belles mais un peu fades. Dans le sens où j'aime le ton des bleu, vert, turquoise, orange, marron et gris qui dominent dans la BD mais je pense que j'aurai préféré que les couleurs soient plus vives, plus tranchées pour donner un peu plus de "lumière" aux pages. D'ailleurs, il m'a semblé que la première page est l'une des plus colorées de l'album et je pense que c'est celle, qui en terme de couleurs, a été ma préférée (en fait, avec la 22ème qui est elle aussi dans le même décor). Cela dit, après quelques pages, je me suis rendue compte que les couleurs choisies aidaient quelque part à créer une ambiance et finalement, au fil du temps, les couleurs ne m'ont plus dérangé et j'ai fini par oublier que je trouvais les pages peu colorées. Peut-être finalement que c'était juste le temps de rentrer dans l'histoire. Je ne peux m'empêcher de penser que si les couleurs avaient été plus vives, j'aurai été plus vite immergée dans l'histoire et l'atmosphère mais cela resterait encore à prouver... - J’ai trouvé que les bulles et la typographie étaient agréables à lire même si une police si grande laisse à penser que le livre s'adresse plus à des enfants (or, il me semble avoir compris que la cible de ton album était les enfants de 9-10 ans mais qu'il s'adresse aussi à un large public). J'ai particulièrement aimé les vignettes dans lesquelles les mots sont coupés car ils sortent de la case ou parce qu'un élément de la scène ou un personnage cachent une partie de ce qui est écrit. - J'ai beaucoup aimé les personnages autres que les humains. J'ai adoré Borbo, Pouette, Coco météore, et tous les merveilleux monstres postulant pour être le nouveau goûteur de sa majesté ... J'ai eu un peu moins de coup de coeur pour les villageois que j'ai trouvé un peu trop "géométriques". J'ai trouvé que les gentils monstres avaient un rendu plus fini/travaillé que les humains. -J'ai bien aimé, à ma seconde lecture, les images avec plein de détails comme les scènes avec plusieurs personnages (comme le festin, les scènes de ruée ...) ou les vignettes avec un décor un peu plus complexe (comme les vues sur la place du village ou les vues des Gorges de la Rigôle) - J'ai bien aimé les références culinaires comme les insultes, le château gros lot double zéro, la vue de la boucherie-charcuterie, les fontaines en forme de poissons ou d'asperge, la préparation du potage gousse-gousse de mère crapette... Un pur bonheur, j'ai bien souri !
Rédigé par Carine le vendredi 09 octobre 2009 à 18:09


Merci Pierre-Greg ! Pour les suites de Miam Miam Fléau, c'est sûr que cela dépendra de bien des éléments mais, dans mon esprit, comme tu le sais je connais déjà le où et le comment nos compères devraient poursuivre leur aventure. Et pour ce qui est du banquet final... Oh oui, j'ai voulu que ce soit astérixien, voire obélixien.
Rédigé par Marsi le samedi 03 octobre 2009 à 15:10


@ Venise: Tu fais très bien de souligner le côté très humoristique et léger de l'album. Je n'ai probablement pas assez insisté sur cet aspect dans ma critique. Tout comme les bonnes vieilles bagarres d'Astérix et ses Romains, où la violence exposée ne résultait à aucune trace de sang et aucun mort (à peine un ou deux yeux pochés!), les batailles titanesques des villageois contre Borbo, rappelant celles des marins du Nautilus contre la pieuvre géante, dans 20 000 lieues sous les mers, sont toujours sans conséquences graves, car c'est le côté amusant du récit qui prime. C'est effectivement un art de réussir l'exploit de montrer des batailles crédibles mais «douces», et Marsi le maîtrise très bien (bon, encore une autre corde à son arc, celui-là!). Parlant d'Astérix, ton commentaire soulève (inconsciemment peut-être) un autre point commun entre le petit gaulois et l'univers marsien: le banquet final, suite au gros combat, ne serait-ce pas un petit clin d'oeil de Marsi au grand génie qu'était Goscinny? Et pour ce qui est de mon apparente contradiction, tu déformes un peu mes propos: ce qui m'a plu, ce n'est pas de donner des coups de pied au derrière et de fouetter un si charmant dessinateur et ami: c'est l'attention que ce dernier a eu de souligner ce fait dans ses remerciements.
Rédigé par PG Luneau le samedi 03 octobre 2009 à 10:43


@ Maxime: Je suis sûr que tu apprécieras Miam miam fléau. En attendant, tu pourras sûrement, d'ici peu, te sustenter de quelques billets, commentaires, critiques ou articles de journaux qui paraîtront et seront repris sur le Net... en attendant que tu calmes ta bougeote! Pour notre part, on a très hâte de te revoir (ou de te voir, dans mon cas!). Mais ceci étant dit... profites au maximum de ton super périple!
Rédigé par PG Luneau le samedi 03 octobre 2009 à 10:23


@Marsi: Cher ami, je suis tout à fait d'accord avec toi!! Un récit «simple» n'est pas un récit «simpliste»! Tu as choisi délibérément la simplicité, et tu as raison de souligner le fait que tu es très loin d'être le premier à l'avoir fait! L'univers de la BD foisonne d'histoires simples, surtout pour les BD jeunesse. Tu n'as pas voulu insister sur le suspense et le mystère de l'identité du monstrueux goûteur, et c'est tout à fait correct!! Je suis d'accord avec toi quand tu précises que ça ne nuit pas à notre intérêt pour le récit. Si j'en parle comme d'un point un peu plus négatif, c'est que j'aurais probablement aimé que l'intrigue prenne une tangente plus «policière», et qu'elle exploite plus le Royaume de la Rigôle. Ça aurait donné un petit plus, à mon avis... mais c'est vraiment une question de goût!! On est dans le domaine très intime du «j'aurais aimé lire» ou du «moi, j'aurais fait ça comme ça». Ce qui est TRÈS facile à dire quand on ne tient pas le crayon!!! Et qui est beaucoup plus facile à dire après une lecture à tête reposée, avec un bon recul! Mais je suis plus que ravi d'apprendre, presque officiellement, que Miam miam aura une ou deux suites!!! C'est une super nouvelle qui, comme tu le dis, ouvre les portes à plein d'autres péripéties qui étofferont sans aucun doute ton fabuleux univers. Chose certaine: j'ai déjà hâte de les lire, ces suites!!
Rédigé par PG Luneau le samedi 03 octobre 2009 à 10:15


Voilà un résumé et une fine analyse tout en détails comme tu nous as accoutumé, à la différence près que je la suis tout à fait puisque, faut-il le préciser, c'est la première fois que je lis ta critique en ayant lu l'album, vu et lu et relu, revu, re-re-lu l'album -------- Nous avons à peu de choses près la même vision, mais évidemment que je ne le dirais pas en ces termes, voilà le charme des individualités. -------- Quand j'apprécie beaucoup, j'oublie momentanément d'analyser. Mais à un certain moment, et pour être tout à fait précise, c'est le jour où Marc m'a demandé de la relire avec du recul, je me suis mise sur le mode analyse. J'ai alors réalisé que cet art pas toujours évident de tenir le ton "comédie" malgré les actions dramatiques, avait été bien exercé dans Miam miam. On peut voir des batailles épiques où la foule vole haut dans les airs, un monstre tapi dans le noir, il est toujours question de s'amuser, malgré les sourcils froncés de mère Crapette, malgré le courroux de certains ou la panique (effet d'entraînement de la foule). Tout reste léger, malgré la lourdeur de Borbo, même si tout un village gastronomique est saccagé, mis à néant, qu'il faut cacher les enfants, on prend le partie d'en rire, et aucune fois cet humour ne tombe dans le ridicule ou l'absurde. Ça suit le fil solide du loufoque disjoncté, de la première à la dernière page, voilà pourquoi j'ai continué à être bon enfant jusqu'au bout. J'ai apprécié la fin après la fin, je parle du banquet où tout le monde relaxe enfin en s'empiffrant. Comme tu le dis si bien, on change souvent d'endroits, le côté linéaire a donc été complètement occulté en ce qui me concerne, tellement étourdie j'étais de voir du pays, passant de celui des Hommes à celui des Gorges de la Rigôle, passant des pensées d'un personnage, à un rêve, et revenant à la réalisté. Faut dire qu'une course de chars, ça m'étourdit, un voyage aussi, mais un voyage coursé sur dos de Coco Météore, c'est sans contredit que j'en sors échevelée. Mais nous ne sommes pas tous ainsi faits et je te laisse ici une critique de Miam miam d'un consoeur : http://moncoinlecture.over-blog.com/article-36515034.html qui aborde aussi le côté linéaire. ------ Maintenant, j'ai l'infime plaisir de te surprendre en pleine contradiction, cher explorateur BD, dans tes "Plus grandes forces", il y a les remerciements pour tes bottées de derrière et dans tes "Ce qui t'a le plus agacé" la nécessité de botter le derrière. Hum Hum ... !
Rédigé par Venise le lundi 28 septembre 2009 à 18:32


C'est la première chose que je lis sur Miam Miam Fléau et déjà je suis impatient... dommage que je bouge tant, sinon je vous aurais demandé de m'envoyer un exemplaire par la poste!
Rédigé par Maxime le lundi 28 septembre 2009 à 5:21


D'abord et avant toute chose MERCI PG POUR CE MAGNIFIQUE MOT ! Bon, je me reprends ne serait-ce que pour afficher mon plumage de bestiole un tantinet surprise sur sa branche. Tu me permettras de réagir au point "trois" de ta section "Ce qui m'a le plus agacé". Point qui m'apparaît comme en étant le fer de lance. Bien sûr que l'intrigue est simple. Comme de nombreuses histoires d'ailleurs. Bien sûr que l'on sait assez tôt à qui l'on a à faire ( ce qui participe à la simplicité de l'intrigue ). Et de la façon dont je mène cette minuscule, disons-le, intrigue ne fait que rajouter à la simplicité de celle-ci. Nos protagonistes vont du point "A" au point "B", et voilà ! Et je l'ai fait sciemment. Mais la question est: Est-ce un plus ou un moins pour une BD? Est-ce que cela empêche le lecteur d'avoir envie de poursuivre sa lecture? Est-ce que le minime suspens s'en trouve occulté? Je ne sais pas. J'ai trop le nez collé sur l'histoire pour en extraire déjà de telles conclusions. Par contre, ce que j'espère savoir est que "simple" ne veut pas nécessairement dire "mince". Un matelas, par exemple, c'est simple mais c'est pas mince. Et je compte bien que mon histoire soit une histoire-matelas. De plus, je crois qu'il importe de considérer qu'à mon avis Miam Miam Fléau devrait avoir une suite. Je dis "devrait" dans le sens de "dans mon esprit". Deux autres albums. Et donc que Miam Miam Fléau, bien qu'autonome, n'est, en fait, que le tiers de la tribulation. Ce qui fait que la simplicité de l'histoire devrait se voir comblée par l'épaisseur des trois tomes réunis. Faut-il rappeler, tout de même, que Coco Météore et Pouette n'ont pas accompli en tous points leur mission? Il leur reste à ramener le scélérat au bercail. Pour ce qui est de la capture fortuite de Borbo, je dirais qu'effectivement elle est largement improvisée et donc calqué sur le hasard parce que nos braves émissaires sont mis devant certains faits. Ils sont candides et la façon dont ils réagiront devant l'imprévu est, ma foi, plutôt spontanée en bout de ligne. Ils devront utiliser les moyens du bord de façon extrême et les circonstances s'y prêteront. Nous sommes dans l'imaginaire, pardis ! Puis, que Borbo arrive au bout de son appétit fait, pour moi, au contraire beaucoup de sens. Disons-le, l'être humain ressent sa satiété qu'au bout de vingt minutes environ. Borbo, lui, étant donné sa corpulence, au bout de quatre à cinq jours, mettons. Il me semble presque normal, donc, que messire glouton, vu la quantité astronomique de pigeons qu'il se voit obligé d'engouffrer en quelques secondes, s'en trouve rassasié à l'excès. De plus, je fais remarquer, qu'une partie de ces pigeons demeurent vivants dans son antre gastrique ce qui contribue à asseoir l'effet de trop plein ( à chaque rot un volatile s'en trouve libéré ). Et encore, cette forme de pastèque qu'adopte son corps suite à cette ingurgitation outrageuse marque bien graphiquement son état. Voilà... C'est peut-être normal que l'auteur s'ébroue un peu quand même.
Rédigé par Marsi le dimanche 27 septembre 2009 à 12:51




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