#03- AD PIZZAM ETERNAM
Scénariste(s) : Augustin Rogeret dit AUGUSTIN
Dessinateur(s) : Augustin Rogeret dit AUGUSTIN
Éditions : Soleil
Collection : MDR:)
Série : Héroïc pizza
Année : 2007 Nb. pages : 46
Style(s) narratif(s) : Gags en une planche
Genre(s) : Humour morbide, Fantastique médiéval
Appréciation : 3.5 / 6
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Une bonne médium au dégueux extra champignons, ça vous tente?
Écrit le mercredi 12 août 2009 par PG Luneau
Héroïc Pizza est une autre des séries de gags qui parsèment le Lanfeust mag des éditions Soleil, tout comme Goblin’s. Il joue d’ailleurs un peu dans le même univers médiévalo-fantastique, mais avec une thématique tout à fait anachronique : le monde des livreurs de pizza!?!?
Nous suivons donc les déboires (presque toujours sanguinolents) de Colin et de ses collègues, tous livreurs de pizzas pour la firme Héroïc Pizza. Les pauvres n’ont pas la vie facile! Leur clientèle est des plus bigarrées : dragons, trolls sauvages, chevaliers noirs et sorcières édentées… Nos «héros» (le terme est un peu fort!!) finissent par passer à la moulinette plus souvent qu’à leur tour!
J’aime énormément le dessin d’Augustin, très chargé, très coloré et joyeusement cartoonesque. Les tronches de ses personnages sont toujours désopilantes, surtout quand ils font face au malheur… c'est-à-dire presque tout le temps! Quel dommage que l’humour de cette série soit si axé sur le «juteusement dégueux»! En effet, un gag sur trois se terminent avec de la giclure de toute les couleurs! Quand ce n’est pas des lépreux qui se râpent les doigts pour rajouter de la viande sur leur pizza, on nous sert de la crème glacée au Tampax ou des chevaux éventrés, avec abondance de trippes dégoulinantes. C’est sûr, les traits sont tellement caricaturaux qu’on comprend que c’est de l’humour… mais j’avoue qu’à la longue, c’est un peu lassant. Même si j’apprécie habituellement l’impertinence, je commence à souhaiter qu’Augustin délaisse un peu le «pipi-caca-poils» pour se raffiner minimalement, en élargissant ses champs d’intérêts.
Plus grandes forces de cette BD :
- les pages de garde, qui forment un jeu de l’oie amusant.
- les couleurs, ultralumineuses et variées! Ouvrir un album de cette série, c’est s’offrir une véritable orgie de couleurs!
- les clins d’yeux aux autres héros de l’écurie Soleil. En effet, Colin croisent les P’tits diables, puis les Goblin’s (par deux fois) et le troll Tétram, qui fait un amusant caméo.
- la multitude de détails, dans chaque case. Augustin est plus que généreux dans ses dessins, ça foisonne de toute part.
- la présence perpétuelle du petit champignon dans la dernière vignette de chacun des gags. On reconnaît tout à fait, à travers lui, l’illustrissime coccinelle des Rubriques-à-Brac de Gotlib.
Ce qui m’a le plus agacé :
- le papier glacé! Ça donne peut-être encore plus de lustre aux couleurs déjà très vibrantes, mais je déteste les BD en papier glacé : on y voit toujours plein de reflets et… ça fait bas de gamme!
- le dégueulasse à tout prix.
- les gros nichons à tout prix. Le lectorat de Lanfeust mag à beau avoir dans les 15-25 ans, on pourrait leur présenter autre chose que des pétasses aux mamelons débordants, non?
- le personnagech qui parlech commech çach. Il n’est pas intéressant et ses dialogues sont difficiles à lire.
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